La Vallée des poupées par Eric31

La Vallée des poupées (Valley of the Dolls) est un mélodrame (très platement) réalisé par Mark Robson, écrit par Helen Deutsch, Dorothy Kingsley, d'après le roman de Jacqueline Susann... qui met en scéne le destin de trois femmes... La premiere est Anne Welles (jouée par Barbara Perkins) qui quitte sa famille et son fiancé dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre pour découvrir New York... ou elle va être la secrétaire d'un avocat spécialisé dans le théâtre... faire la connaissance (avant de devenir une mannequin célèbre) d'un agent (très volage visiblement) Lyon Burke (joué par le très moyen Paul Burke)... qui va lancer la carriere de la seconde... Neely O'Hara (jouée par Patty Duke) une chanteuse ambitieuse et prometteuse qui va devenir une star diva et capricieuse accroc aux pilules rouges " Les Poupées "... Tandis que la troisieme : la très belle mais peu talentueuse Jennifer North (sublime Sharon Tate)... se marie avec un bellâtre Tony Polar (joué par le très fade Tony Scotti) un chanteur qui veut devenir acteur qui s'avère atteint d'une maladie dégénérative... dominé par une sœurette très possessive (visiblement) interprétée par Lee Grant... avant de tourner des films sensuels en Europe avec une sorte de cinéaste Français très nouvelle vague et prétentieux qui se prénomme Claude.. et qui pense faire de l'art avant-gardiste...
Ce long métrage qui égratigne le monde du show-business, aurait put être bien superieur si il avait été mise en scéne par un Vincente Minnelli mais il est filmé sans aucune finesse et aucun génie par Mark Robson (dont son seul grand film restera Plus dure sera la chute) qui un mélodrame digne d'une production Aaron Spelling (La croisière s'amuse ("The Love Boat"), Dynastie, Beverly Hills 90210 ou Charmed)... Mais toutefois il reste le charme des actrices (mention très spéciale pour Patty Duke dans un role (presque) autobiographique... et pour (ma) très regretté Sharon Tate très touchante dans ce role d'actrice malchanceuse (mon coup de cœur est uniquement pour ces deux actrices)... et en sens inverse pour Susan Hayward qui est bien pathétique en star vieillissante) et la musique conduite par John Williams (composée par André Previn) malgré une chanson trop envahissante interprétée par Dionne Warwick...
A noter que le cinéaste Français Claude Chardot (joué par Richard Angarola) s'inspire de Jean-Luc Godard et Max Pécas auteur de « polars et drame sexys » a cette époque voir Douce violence... Qu'on peut reconnaitre le temps d'une scéne Richard Dreyfuss dans le role (non crédité au générique) d'un assistant réalisateur... et que Les « poupées » mentionnées dans le titre sont les pilules que chacune des héroïnes du film consomme pour supporter son existence...