Tout est dans le titre

J’ai beaucoup hésité à regarder ce film lors de son passage sur Arte, alors que j’avais beaucoup aimé les films précédents de Kechiche. Mais la durée, les polémiques lors de sa sortie, le peu d’intérêt a priori pour ce que ce film avait à raconter me faisaient hésiter. Et puis je me suis dit, allez, regarde au moins le chapitre 1, voire arrête toi après la fin du 1er paragraphe si vraiment il faut économiser des heures de vie pour d’autres activités…
Et je me suis laissé happer…

A posteriori, je me rends compte à quel point tout ce qu’est ce film figure déjà dans son titre.

La vie d’Adèle : il s’agit effectivement d’Adèle et uniquement d’Adèle. Elle est de tous les plans, souvent en gros plan d’ailleurs, dans les moments les plus intimes comme les plus triviaux. La caméra la suit avec désir, mais ne nous épargne pas non plus la mastication, les ronflements ou la morve au nez. Le tout dans des séquences qui s’étirent, parfois trop.
On rencontrera ses amours, ses collègues, ses amis, sa famille. On assistera à ses doutes, à ses espoirs, à ses regrets, à ses peines. Quelques scènes sont particulièrement réussies, notamment les 2 présentations aux familles, la scène de rupture et la scène de retrouvailles au bar. D'autres sont caricaturales ou mal mises en scène, la scène dans le bar lesbien ou le coming-out forcé avec ses copines par exemple.

Chapitres 1 et 2 : On fait la connaissance d’Adèle au moment où elle devient une femme, fixe ses désirs et construit son avenir, tant sentimental que professionnel. Puis on la suit, devenue une jeune adulte, dans une vie de couple installé. Puis on la laisse là, sans trop savoir ce qu’il se passera ensuite. Il s’agit bien de 2 chapitres, qui pourront tout à fait être complétés par la suite. Et cette fois-ci, je serai au rendez-vous !