L'Eroscope

À Rome, en 1977, un promoteur marié à une ex- comédienne trompe ouvertement son épouse. Celle-ci décide de prendre un amant durant son séjour en vacances sur l'île d'Ischia. Alors qu'un businessman parvenu la courtise, elle jette son dévolu sur un blondinet, touriste danois venu se reposer avec sa fiancée. Soupçonneux, le mari débarque à son tour sur l'ile.

La comédie sexy à l'italienne est un sous-genre comique typiquement transalpin qui aura son heure de gloire sur une petite dizaine d'années entre 1970 et 1982. Ces films avaient une égérie, la comédienne d'origine française Edwige Fenech qui fera l'essentiel de sa carrière de l'autre côté des Alpes.

Ces petites comédies libidineuses reprenaient les ficelles éprouvées du vaudeville en rajoutant par-ci par-là, un peu de topless et de la gambette gainée de nylon. Ici, le titre français des distributeurs signifie tout simplement "fout- moi la paix".

Ici la photo est soignée, c'est rythmé, il y a quelques gags rigolos ou lourdingues et ça ne passera jamais à la Cinémathèque. Nous avons, aux côtés de la belle Edwige, Alberto Ionello, Ray Lovelock et surtout Aldo Maccione, le plus francophile des italiens qui, dans les années 70, se partageait entre les deux pays. À noter le doublage tordant d'Alberto Ionello est assuré par le talentueux Philippe Dumat.

Au moment ou j'écris cette critique, on annonce la disparition d'Alvaro Vitali, découvert en 1971 par Fellini ( mix entre C.Clavier et J.Lefèbvre) trogne ingrate, 1m56, nez bourbonien qui sévissait dans ces joyeuses comédies-spaghetti...