Durant les années 1960 jusqu'au milieu des années 70, la Toei se spécialisa dans les films de Yakuzas, l'exemple le plus parlant pour nosu étant Kinji Fukasaku avec la série des Combats sans code d'honneur.
Cependant, il a été décidé de créer un versant plus féminin avec La pivoine rouge, qui contiendra huit films réalisés sur une période de cinq ans !


Le premier film, La pivoine rouge, raconte comment Ryuko, fille d'un chef de clan Yakuza au début du XXe siècle, va voir son père assassiné le soir de son mariage. Sous le choc, elle va renoncer à sa condition de femme, rejeter son mariage, allant même jusqu'à se faire tatouer des pivoines rouges sur son épaule droite pour prendre la succession du clan Yano. Dans le but de trouver qui a commandité l'assassinat de son père.


Cet introduction sert notamment à montrer l'évolution de Ryuko, incarnée par l'excellente Sumiko Fuji (elle se nommait au départ Junko Fuji), toute en rigueur, en raideur, et qui n'est pas prompte à se laisser sa conduite dans un univers très machiste. Elle parait au départ presque en trop dans ce monde, mais il suffit qu'elle dénonce un homme en train de tricher aux cartes, au début de l'histoire, pour montrer à quel point cette femme est froide comme l'hiver. De plus, elle saura se défendre avec son pistolet et son couteau.


Il y a également Ken Takakura, qui joue un Yakuza solitaire dont va s'enticher la jeune femme, et le méchant du film qui est incarné par Tomisaburo Wakayama, plus connu pour avoir joué dans la série Baby Cart. Le film est d'une grande beauté, et pas seulement à cause de celle de Sumiko Fuji, mais aussi dans le contraste d'apposer une femme dans un monde si brutal.
Un bon également pour la musique, signée Takeo Watanabe, qui rappelle fortement les compositions de Seiji Yokoyama période Saint Seiya. Pour l'anecdote, c'est lui aussi qui composera un peu plus tard les musiques du dessin animé Cutie Honey !


L'action y est finalement assez rare, il s'agit beaucoup plus d'un film bavard, notamment sur la vengeance de Ryuko, mais j'ai trouvé ça très intéressant, en espérant que la suite soit du même tonneau.

Boubakar
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le 1 avr. 2016

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