On ne peut pas tout avoir.

Toujours réalisé par Norifumi Suzuki, ce deuxième épisode est sorti seulement deux mois après le succès foudroyant de La pivoine rouge, ce me parait incroyable ! Dans ce nouveau film, Ryuko, dite Oryu, devenue chef du clan Yakuza, va s'attaquer à un autre groupe, et ainsi retrouver Togasaki, toujours joué par Tomisaburô Wakayama.
Il suffit à peine de quelques secondes, dans ce qui ressemblerait à un avant-programme, où Oryu va s'adresser aux spectateurs pour dire qui elle est, pour plonger à nouveau, dans une suite meilleure que dans ses débuts. C'est plus violent, avec une superbe scène où celle-ci va se battre sous la pluie, avec son couteau, son parapluie et ses gettas comme seules armes, mais également plus érotique, avec tout un jeu sur le découverte du corps, mais toujours filmé de manière à ne pas trop en montrer.

Mais d'une manière générale, le film tourne surtout autour d'Oryu, toujours incarnée par la sublime Junko Fuji. Sa condition de femme y est clairement mise en avant, partagée entre son amour et la volonté ferme de mener son clan d'une main de fer, toujours en mettant en avant son tatouage à l'épaule représentant des pivoines rouges. La fin du film est à ce titre très belle, et montre bien qu'elle a enfin choisi son destin, aussi funeste soit-il.

Le jeu y est également présent, avec des duels sur des dés, et on a là un très bon épisode, clairement supérieur à ses débuts.