J'ai été très touchée par cette œuvre. Je me suis lancée dedans sans rien connaitre de l'histoire, uniquement qu'elle était sous forme de faux documentaire, et heureusement car cela m'a permis de tout découvrir au compte-gouttes, et que la tension puisse monter comme c'était prévu.
Nous suivons ici le travail de deuil d'une famille Australienne, dont l'un des enfants s'est malheureusement noyé. Autour de ce décès planent les questionnements habituels (pourquoi, comment, qu'aurais t-on pu faire pour que ça n'arrive pas, etc...), chacun passant par un processus différent (aller marcher toute la nuit, se jeter dans le travail, trouver un hobby), mais aussi des doutes, des croyances qui émergent, avec des visions, des suppositions, des ressentis qui sont de l'aspect surnaturel. Cherchons nous à voir des fantômes, notre esprit blessé par la perte nous fait il voir ce que nous désirons voir ? Est-ce de l'auto-conviction ? Ou existe-t-il vraiment quelque chose de surnaturel ? Peut-on développer des croyances, alors que nous avons toujours été cartésiens ? Jusqu'où peut-on aller pour guérir d'une perte, pour apaiser la souffrance ?
Au cours des différentes interviews de la famille et des membres concernés par ce décès (amis, police...), nous remontons donc le fil du "pourquoi" ainsi que les étapes de deuil de cette famille, qui cherche à guérir.
Ici rien de sordide, pas de jump scare, pas de scènes violentes, c'est lent, calme, mais avec une vraie tension quant aux révélations qui se feront petit à petit, un peu en montagnes russes, voulant nous faire croire des choses puis les brisant par la suite, nous demandant toujours quelle sera la finalité, oscillant entre la rationalité et le surnaturel.
La musique qui accompagne cette enquête joue merveilleusement bien dans l'émotion et la tension mise en place, notamment sur la fin.
C'est sûrement l'un des meilleurs faux documentaires que j'ai pu voir, j'ai été immergée dès le début, jusqu'à la fin, qui m'a beaucoup émue. Je le recommande chaudement.