Le film de requin version chinoise (« Où y a du gène… »).

Non, les films de requins ne sont pas le monopole des Américains, même s’ils en sont très friands. De nombreux pays s’y mettent, qu’ils soient européens (Italie ou même France avec le pas terrible « Sous la Seine » ) ou asiatiques, en Corée du Sud ou même Chine où ce sous-genre du film d’horreur se développe rapidement. Et c’est justement un film chinois que ce « Land Shark » de 2020 dont l’argument de départ m’a laissé pantois. Mais bon, après les requins volants (« Sky Sharks »), sous la neige (« Avalanche Sharks ») ou encore à multiples têtes, on finit par être un peu blasé !!! 😁 Pas sûr que l’argument scientifique tienne vraiment la route mais bon, il faut bien se démarquer d’une production mondiale pléthorique alors allons-y ! Le patron d’une entreprise pharmaceutique a investi dans la mise en place d’un laboratoire de recherche biopharmaceutique situé au plus profond de la jungle. En modifiant le gène du requin pour développer un nouveau type de médicament anticancéreux, une énorme crise survient : la mutation est féroce et révèle les caractéristiques d’autres organismes…Et accrochez-vous bien car notre requin mutant a reçu les gènes…d’un ver de terre !!! Oui, oui ! Vous devinez alors que nos scientifiques même quand ils ne sont plus dans l’eau, une fois la créature évadée, ne sont pas pour autant sortis de l’auberge car notre requin se faufile dans le sol et en sort, slalomant tel un skieur olympique et bouffant tout ce qui lui tombe sous les dents.

Bon, franchement, à la différence de nombreuses productions européennes ou nord-américaines bâclées, ce film se laisse agréablement regarder car l’action ne contient aucun temps mort (75 mn), le rythme est soutenu jusqu’au bout. Là-dessus, bravo, c’est réussi malgré le côté un peu neuneu de l’intrigue. Après tout, c’est aussi pour ça qu’on aime ces films. Mais les personnages sont malheureusement très stéréotypés avec le brave type qui nourrit le requin, un peu fumiste et qui va montrer tout son courage durant le film et dont bien sûr, la gentille héroïne scientifique tombe amoureuse à la fin. En face d’eux, le vrai méchant, le directeur de la boîte (pas le requin), un type avide qui se sert de sa boîte pour se donner une image philanthropique mais en réalité il ne pense qu’au fric et il est prêt à tout pour sauver « son » requin, quitte à sacrifier son équipe (décimée à la fin, on le devine aisément)…2e point faible, le plus gênant et ce qui m’empêche d’aller à la moyenne, les effets spéciaux, certes corrects mais pas exceptionnels surtout quand notre créature slalome sur terre. Restons donc positif, grâce à une réalisation solide, il y a bien pire dans le genre.