► Autant que je vous le dise avant qu’il ne soit trop tard, Last Days of summer est un mauvais film. Je n’ai pas pour habitude de dénoncer ouvertement les films ratés, mais là, je ne trouve sincèrement rien d’autre à dire. Car, mis à part les décors naturels, la lumière et les costumes des années 80, rien ne va. On pouvait pourtant attendre mieux de Jason Reitman (fils du réalisateur et producteur canadien Ivan Reitman, "SOS Fantômes"), le réalisateur de "Thank you for smoking" (son premier long métrage !), "Juno" et "Men, women and children".
Tout commence avec cette femme (Kate Winslet) visiblement névrosée et inadaptée à la vie en société. Elle a du mal à vivre son quotidien parce qu’elle est "ravagée par la perte d’amour", apprend-on rapidement. Aidée par son fils, un adolescent au visage inexpressif (c’est pourtant pour la variété de ses émotions qu’il a été choisi !) qui essaye de combler l’absence de mâle, elle tente tout de même de (péniblement) continuer à vivre.
Jusqu’au jour où un prisonnier évadé de prison (Josh Brolin) leur demande de les héberger. Bizarrement, cet homme en cavale est bien rasé, bien coiffé et seule une petite tâche rouge de sang sur son ventre tente de nous convaincre qu'il s'agit bien d'un criminel…
Ce prisonnier se révèle rapidement être un homme parfait : bricoleur, mécano, cuisinier et même pâtissier. Quel homme ! Il apprend même à ses deux "otages" sa recette de tarte, réussit à charmer la mère et devient rapidement son amant. Quel conte de fée en plein syndrome de Stockholm version Walt Disney !
En mode flashbacks, on comprend que le malheureux criminel est innocent (évidemment...). En fait, il n’a pas vraiment tué sa femme. Il n’a fait que lui donner une gifle et elle est juste mal retombée (encore une Bertrand Cantat !). Quant à l'héroïne, on apprend que ses névroses sont dues à plusieurs fausse couches successives, ayant également provoqué le départ de son ex-mari...
Mais heureusement, ils se sont trouvés et redécouvrent l'amour... Ça tombe bien !
Cependant, le jeune adolescent, inspiré par sa première petite copine et son premier baiser, se met à croire qu’ils vont le trahir et s’enfuir en l'abandonnant. A cause de lui, le prisonnier en cavale se fait reprendre par la police, mais, parce qu’il est réellement parfait, il n’en veut absolument pas au jeune garçon... alors qu’il retourne en prison pour encore une bonne vingtaine d’années au moment où il s’apprêtait à filer le parfait amour…
Mais ne vous inquiétez pas, à sa sortie de prison quelques vingt ans plus tard, les deux amoureux, devenus vieux, se retrouvent et le jeune adolescent, devenu adulte, est désormais célèbre grâce à la tarte du prisonnier.
Quel dénouement (totalement prévisible) !
Inspiré d’un livre écrit en dix jours, ce film est une totale perte de temps…
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