Probablement peu enjoué à l'idée de s'être fait, officiellement, sucrer la parentalité du slasher avec Halloween, la nuit des masque deux ans auparavant (moins créatif, mais plus populaire que Black Christmas), le cinéma canadien fit son come-back dans l'horreur en posant le dernier pilier de ce qu'allait être le genre dans les 80's: Le Bal de l'Horreur.


Dernier pilier car premier à imposer (sous, on se dit la vérité, grosse influence Carrie au bal du Diable) le milieu scolaire comme lieu commun de ce type de films, en plus d'anticiper le whodunit tel qu'il explosera grâce au neo-slasher des années plus tard, pas pour rien que le Randy de Scream cite le métrage en question.


Doté d'une histoire un peu plus étoffée que la moyenne hollywoodienne, Le Bal de l'horreur emprunte sa Scream Queen star de l'époque, Jamie Lee Curtis, dans un rôle d'étudiante endeuillée par la perte de sa grande sœur (quand elle était petite), officieusement provoquée par une sale blague de jeunesse de sa bande de potes actuels (vivants désormais tous dans le secret), mais que la justice incombe à un dangereux vagabond jusqu'au jour où ce dernier s'évade et que la vengeance commence à frapper les responsables de l'accident, pile le soir du bal des finissants.


Malin dans sa multiplication des pistes et rehaussé par la présence de Leslie Nielsen en proviseur/père de l’héroïne, Le Bal de l'horreur demeure toutefois l'un des films des 80's les plus 70's qui soit, de par son rythme, son esthétique et sa bande-son, si les coupes de cheveux des jeunes hommes (dont un jeune Jeff Wincott, celui qui a réussi à faire une carrière encore plus bis que celle de son frère) les uniformisent à mort au point d'avoir son importance dans l'intrigue, les séquences de disco apporte un charme kitsch à l'ensemble qui ne trouvera peut-être pas que des amateurs, d'autant plus que le métrage se permet la mauvaise habitude de jouer la montre assez souvent en étirant des séquences plus que de raisons (l'aller-retour pipi à côté du van était totalement dispensable), condensant les meurtres dans sa dernière partie.


Fondateur, mais pas parfait.


Mes séquences Coup de peur (comme dirait Sangria):
-Début du film.
-L'échange de regard final.

Maybe-Life

Écrit par

Critique lue 313 fois

1

D'autres avis sur Le Bal de l'horreur

Le Bal de l'horreur
estonius
7

Un bon slasher à redécouvrir

Une série B qui remplit très honnêtement son cahier des charges ! Certes ce n'est pas Carrie, ce n'est pas Halloween non plus, mais n'empêche que c'est plutôt bien fait, l'idée est de semer des...

le 25 oct. 2021

7 j'aime

Le Bal de l'horreur
SimonP1
5

Critique de Le Bal de l'horreur par SimonP1

"Tout le monde est suspect!" Scream. Et oui le bal de l'horreur est un des films les plus cités dans le film hommage au slasher de Wes Craven. Du coup je l'ai regardé. La scène d'ouverture est super...

le 17 sept. 2013

6 j'aime

Le Bal de l'horreur
Peeping_Stork
8

Prom Night, Paul Lynch, Canada, 1980, 92 min

En 1978, l’impact du « Halloween » de John Carpenter sur la production horrifique mainstream est incroyable. Ce genre relativement peu répandu connaît un boom, et inonde le cinéma des années 1980...

le 17 oct. 2022

3 j'aime

2

Du même critique

La Malédiction de Chucky
Maybe-Life
7

"-Rien de tel qu'un enterrement pour rassembler une famille..."

Comme prévu par le réalisateur (mais surtout créateur du personnage) Don Mancini, Curse of Chucky est un retour aux sources un rien déroutant où le délire et la folie des deux derniers volets...

le 25 sept. 2013

8 j'aime

Mongrels
Maybe-Life
9

Meet the Mongrels

Excellente série que ce Mongrels (grosso modo "Bâtards" en français) racontant le quotidien mouvementé d'animaux sauvages et domestiques, à savoir une chienne de race égocentrique, un renard...

le 19 nov. 2011

8 j'aime

1

Final Girl : La Dernière proie
Maybe-Life
6

Hit Girl meet the droogs

Curieux montage pour ce Final Girl grillant d'entrée de jeu ce qui aurait pu être son twist* en nous plongeant au cœur de la formation à la dure de l’héroïne, entrainée au combat (en particulier au...

le 8 juil. 2015

7 j'aime