Danger Snobfog

Le bar de la tendresse c'est la frustration d'avoir l'impression d'être face à un biopic pas mauvais, mais sans ressentir quoi que ce soit de particulier. On ne vit pas le film, on ne fait que le regarder... ce qui veut dire que soit son écriture, soit son montage pose problème. Assurément les deux.

À ce demander sur quoi Georges Clooney essaye de s'appuyer pour véhiculer un attachement émotionnel à ses personnages. C'est trop amorphe, trés impersonnel. Ça raconte une histoire, mais une histoire qu'on fini par subir à attendre le prochain élément qui fera avancer le récit mécaniquement. Comme un assemblage aléatoire qu'on force à s'emboîter, quitte à forcer un bon coup pour que ça passe. Un cheminement, devenant par la médiocrité des choses, intensément pénible.

Quand nos premières impressions nous donnent raison, on sait que le clown qui se croyait auteur nous a définitivement perdu. Cette sensation évolue constamment jusqu'à développer le pire des sentiments envers une oeuvre et son chef d'orchestre : l'aversion totale. Parce qu'après autant d'années à réaliser des films médiocres, un réalisateur s'obstine à croire qu'il est talentueux. Mais quand on a pas le "truc", comme dirait un de ses personnages, et bien on fini par croire qu'on a des choses à raconter.

Si ce n'est la partie enfance de l'histoire, la moins touchées par l'incompétence malheureuse de son auteur, on reste définitivement affligé par ces bons sentiments factices assemblés de manière disparate. Ben Affleck sauve les meubles avec le personnage le moins haché du long-métrage, mais rien y fait, ce snobisme intellectuel (ce "smugfog" pour ceux qui ont la référence), commence à trop sentir le pet foireux (pour ceux qui ont la référence).

Georges Clooney, aussi grand comédien soit-il, ne sait pas raconter des histoires. Il faut se faire une raison : - Georges - Clooney - ne - sait - pas - raconter - des - histoires - stop -