Typiquement le genre de film surcoté qui doit sa note (j'imagine) à une forme de nostalgie adolescente pour ceux qui l'ont vu à l'époque de sa sortie.
Mais Découvrir Le Blob aujourd'hui est un moment douloureux : entre deux scènes de mises à mort plus ou moins fun et explicites, on s'ennuie ferme, et on est bien loin de l'étrangeté d'un Society ou d'un Hidden, pour ne citer que deux films dans le même genre et qui, eux, méritent leur statut culte de série B imaginative et maligne.
C'est bien simple, le moment de bravoure subversif du film serait (si je m'en réfère à certaines autres critiques) cette séquence où un gamin (par ailleurs insupportable donc empathie zéro) se fait digérer par le blob. Si le concept en soi peut s'entendre (sans doute qu'il est plus difficile aujourd'hui de faire passer ce type de situation à l'écran, même dans le cinéma de genre) il faut quand même rappeler à quel point le film est par ailleurs d'une bêtise abyssale, filmé (et joué), avec les pieds (voir cette scène brillante de comique involontaire où le révérend de la ville jouit de voir la prophétie apocalyptique se dérouler sous ses yeux). Le plus surprenant, dans toute cette histoire, c'est que Le Blob n'ait pas sa place sur Nanardland.
Rien à voir ou presque mais le fait que Schwarzenegger ait accepté de tourner pour Chuck Russel est d'ailleurs un bon indicateur de la baisse de flair de l'acteur au mi-temps des années 90. Passer en cinq ans de James Cameron à cette pâle copie de Brian Yuzna, il fallait le faire ! Mais ça c'est une autre histoire...