Daniel Cohen n'a jamais fait de films exceptionnels et malgré des sujets un peu originaux, voulant traiter de la nature de l'humain, il ne reste qu'en surface, décrivant souvent à gros traits ses personnages.
Il aurait voulu que ses personnages soient aussi vrais, aussi universel·le·s que les livres qu'écrit génialement Léa (Bérénice Béjo dans le film). Mais cela ne fonctionne pas.
Le film est tiré d'une pièce de théâtre (que je n'ai pas vu) mais qui ne sauve en rien le scénario de Daniel Cohen.
Les acteur·ice·s font ce qu'iels peuvent pour camper ces personnages mal dégrossis. Heureusement leur interprétation fait ce qu'elle peut pour sauver le film. Sauf pour Vincent Cassel qui n'arrive pas à dépasser la caricature de son personnage. Bérénice Béjo est est assez subtile, toute en retenue.
L'histoire était intéressante, ces quatre ami·e·s qui parce que l'une d'elleux en acceptant ne pas rester enfermée dans une vie toute tracée, va réveiller des petites jalousies, de l'incompréhension et au delà une interrogation pour chacun·e, de l'interet qu'iel a pour sa vie.
Malheureusement, le film ne fait effleurer toutes ces maladresses, ces non dits, ces faux semblants que l'on pratique au quotidien avec celleux qu'on aime.
Le personnage joué par François Damiens qui saute de passion en passion artistique aurait pu être soit tres drôle, soit le moteur d'une interrogation plus profonde, plus fine sur la manière de se réaliser.
Le film hésite entre la comédie française légère et une ambition plus affichée, pour n'arriver qu'à un entre deux. Dommage.