3 ans après la sortie du sec et définitif Le bras armé de la loi, les frères Mak remettent le couvert avec ce second opus qui en est davantage une variation qu'une véritable suite. Même lieu, même thématique, la pègre de Hong Kong et la fourmilière de flics qui tentent de l'endiguer. 3 ex policiers continentaux, illégalement entrés sur l'île, se trouvent pris au piège d'un commissaire aux dents longues. Le deal est simple, 2 ans d'infiltration, quelques réseaux démantelés, et la belle vie en tant que citoyen légitime ensuite. Il va sans dire que ce programme prometteur va bien vite dériver vers ce qui faisait le panache du premier film, des situations instables que seul le chant des armes semble capable de raisonner.

Au menu, des gunfights nerveux, portés par une mise en scène d'une rare puissance, que seul le cinoche HK peut proposer, avec une caméra sous cocaïne qui parvient à rendre lisible des séquences pourtant très chargées, en action, mais aussi, en acteurs. Un réel exercice de style, mené avec talent vers son final déjanté, ponctué de mises à mort d'une classe ultime : le règlement de compte entre les deux ex-collègues de tranchées est saisissant de justesse. Toute cette dernière partie se dessine comme un coup d'oeil évident au premier film. Des ruelles étroites, un appartement assiégé, et deux camps qui se livrent la guerre. Cependant, ce nouveau dénouement semble encore plus puissant que ne pouvait l'être celui du premier film. Moins ultime peut être, quoique, mais plus touchant, tout simplement parce que les personnages existent bien plus. A n’en pas douter l'apport des trois acteurs qui les incarnent, tous convaincants, à commencer par Elvis Tsui, leur leader charismatique.

Une sacrée saga en tout cas pour le moment, le 3ème du nom va faire connaissance avec ma platine sous peu, tant ses deux ancêtres sont l'illustration implacable d'un style de cinéma bien à part, monté sur ressort, et surtout, générateur de séquences cultes en pagaille. Dans le cas présent, elles pleuvent : entre la course poursuite à l'aéroport arrosé du détonnant cocktail Kung Fu / acrobatie estampillé Jackie Chan, cette scène impitoyable de torture dont le finish fera grincer des dents le plus résistant des coeurs de pierre ou encore ce premier gunfight nerveux lorsque les trois infiltrés se font reconnaître, difficile de faire son choix - même si la décapitation sans état d'âme à coup de hache a de quoi remporter la mise ! - et on ne va pas s'en plaindre !
oso
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste L'ours, Homo Video, en 2014

Créée

le 8 juil. 2014

Critique lue 454 fois

2 j'aime

oso

Écrit par

Critique lue 454 fois

2

D'autres avis sur Le Bras armé de la Loi 2

Le Bras armé de la Loi 2
oso
8

Vous reprendrez bien un peu de rat

3 ans après la sortie du sec et définitif Le bras armé de la loi, les frères Mak remettent le couvert avec ce second opus qui en est davantage une variation qu'une véritable suite. Même lieu, même...

Par

le 8 juil. 2014

2 j'aime

Le Bras armé de la Loi 2
Pascoul_Relléguic
6

Critique de Le Bras armé de la Loi 2 par Pascoul Relléguic

Et donc la suite, malheureusement un cran en dessous du premier. Pourtant, les ingrédients sont là : les acteurs ont de bonnes têtes (surtout Elvis Tsui), l'ambiance urbaine est sympa, la...

le 11 févr. 2021

1 j'aime

1

Du même critique

La Mule
oso
5

Le prix du temps

J’avais pourtant envie de la caresser dans le sens du poil cette mule prometteuse, dernier destrier en date du blondinet virtuose de la gâchette qui a su, au fil de sa carrière, prouver qu’il était...

Par

le 26 janv. 2019

81 j'aime

4

Under the Skin
oso
5

RENDEZ-MOI NATASHA !

Tour à tour hypnotique et laborieux, Under the skin est un film qui exige de son spectateur un abandon total, un laisser-aller à l’expérience qui implique de ne pas perdre son temps à chercher...

Par

le 7 déc. 2014

74 j'aime

17

Dersou Ouzala
oso
9

Un coeur de tigre pour une âme vagabonde

Exploiter l’adversité que réserve dame nature aux intrépides aventuriers pensant amadouer le sol de contrées qui leur sont inhospitalières, pour construire l’attachement réciproque qui se construit...

Par

le 14 déc. 2014

58 j'aime

8