Le Centre du monde par Jonathan TJo
Avec un synopsis comme le sien, on pourrait attendre de ce film une véritable descente aux enfers psychologique pour les deux protagonistes s'entraînant l'un l'autre dans un jeu autodestructeur vis à vis d'eux même et de leur relation. Le film se contente en réalité de mettre en image ce que vous pourrez lire sur la jaquette ou dans une description sur un site : un riche bonhomme qui engage une strip-teaseuse pour s'accorder trois nuits de jeux sensuels à Vegas.
Bien entendu j'exagère, il y a quelques détails ici et là sensés venir donner un peu plus de profondeur mais le tout reste tant anecdotique que rien ne transcende vraiment.
Je trouve que le film souffre, en plus d'une pauvreté d'écriture, d'une toute aussi pauvre réalisation. On alterne des images ternes avec des images colorées, des images de qualités avec des images digne du caméscope du vieil oncle; le tout sans que cela ne vienne réellement faire sens et pour cause : on passe facilement d'un style à l'autre de manière abrupte et sur une même séquence... S'il y avait là quelque chose de réfléchi, je suis complètement passé à coté.
Il en resterait peut-être l'érotisme ? des scènes affolantes de passions dévorantes, de désirs incontrôlés ?
Comme dit, et à mes yeux, la réalisation est d'une pauvreté consternante et ce n'est pas sur ce terrain là qu'elle viendra se rattraper pour moi. Il n'en est rien transmis.
Cela aura son intérêt dans une séquence où le manque de sensation au travers de l'acte est ainsi partagé, mais pour le reste du film je dirais plutôt que tout fait flop, que rien ne prend jamais. Le tout m'aura été absolument fade.