« I went to the woods because I wanted to live deliberately. I wanted to live deep and suck out all the marrow of life. To put to rout all that was not life; and not, when I had come to die, discover that I had not lived. »
On ne refuse pas sa vocation. Et dès lors que cette vocation va contre toutes les règles d’un milieu familial ou amical, peut-on continuer à l’envisager ?
C’est la question que pose Dead Poets Society. La réponse est claire : Carpe Diem.
On peut envisager cette thèse comme enfantine, adolescente, immature. On peut se dire que ce thème est banal, que de tout temps ce paradoxe existe. Et on peut conclure qu’il faut être réaliste et ne pas se laisser promener par nos passions/sentiments.
Je serais moins intransigeant. Et quand on voit le film on ne peut pas l’être.
Robin Williams, étincelant de justesse, tambourine avec style à ses élèves qu’ils doivent faire de leur vie un moment extraordinaire, leur transmettant l’amour des lettres, de la poésie, de la culture, mais aussi d’eux-mêmes, de leurs talents profonds, de se faire confiance enfin pour que leur personnalité s’accomplissent dans une activité créatrice. Que dire a un jeune homme de 17 ans ? Ça.
Dans le cadre très rigoureux assez cliché de la pension anglaise, des jeunes hommes font la rencontre de ce professeur qui pour la première fois dans leur vie, les mets face à eux-mêmes et leur explique que vivre c’est d’abord être libre.
C’est l’exclamation de Neil, quand il découvre sa vocation d’acteur de théâtre : « For the first time in my whole life, I know what I wanna do! And for the first time, I'm gonna do it! Whether my father wants me to or not! ».
Spoiler : on pleure devant la beauté de ce film.
Sorti en 1989, il n’a pas pris une ride.
Poignant, c’est un discours adressé directement à notre âme d’adolescent rêveur qui est en nous tous.
10/10

Charlesde_Lacoste
10

Créée

le 14 oct. 2020

Critique lue 128 fois

Critique lue 128 fois

D'autres avis sur Le Cercle des poètes disparus

Le Cercle des poètes disparus
Pandaru
10

Carpe Diem !

Un souffle, un soupir de soulagement. Ce film ma mémoire le connaît trop bien, sait les moments où la caméra bascule, où tel personnage récite tel texte. Cette impression de chaleur, comme lorsqu'on...

le 17 juil. 2010

132 j'aime

9

Le Cercle des poètes disparus
Jambalaya
8

Hello Keating !

Le Cercle Des Poètes Disparus est ce que le langage courant a décidé d’appeler, à l’époque, un film « de génération », il y en a eu d’autres, bien français ceux-là, comme Le Grand Bleu ou Les Nuits...

le 3 déc. 2013

83 j'aime

13

Le Cercle des poètes disparus
Strangelove
8

Happy Keating, Sleepy Keating.

Dead Poets Society est un film très dur, A bien des égards, présente une forte émotion Que de voir tous ces jeunes hommes, prendre pour passion, La poésie, fleuron de la littérature. Illuminés par un...

le 7 déc. 2013

55 j'aime

16

Du même critique

Dark Shadows
Charlesde_Lacoste
10

We are two big fish in an itty bitty pond

Quelle langue...c’est beau. Un des meilleurs Tim Burton, de loin. L’anglais est soutenu, les dialogues coulent, Shakespeare peut dormir tranquille. J’exagère un peu, mais c’est si rare qu’on entende...

le 4 août 2019

1 j'aime

Le Labyrinthe de Pan
Charlesde_Lacoste
7

Fantastique...ou pas

Pendant la guerre civile espagnole, on suit l’histoire d’une famille recomposée. Jusque là rien d’extraordinaire si ce n’est que la jeune fille (superbement incarnée par Ivana Baquero) croit aux...

le 2 août 2019

1 j'aime

Marriage Story
Charlesde_Lacoste
10

Adam qu'as-tu fait d'Eve ?

Coup de foudre pour Adam Driver. Saisissant, il incarne Charlie, un metteur en scène de théâtre au génie reconnu par tous ; seulement, sa vie c'est le théâtre, et Scarlett est pas ravie de se voir...

le 11 juil. 2021