Le chant du loup : Quand notre plus grand aliée deviens notre pire enemie.

A ma grand surprise, Le Chant du Loup sortie en salle cette semaine, illustre une belle réussite pour adapter une histoire de sous-marin dans le paysage français qui tend de plus en plus à faire confiance à de nouveaux projets les plus ambitieux les uns que les autres.


Même si le film a de grand défauts, il n’en reste tout à fait pas moins bon et agréable à regarder avec une tension quasi constante durant toute la durée du long-métrage. C’est pourquoi je vous propose une liste des défauts et qualités du film.


Commençons donc sans plus attendre par là ou ça fait mal... les points faibles :
Malheureusement et à mon plus grand désespoir, les points faibles restent assez nombreux à mon goût, et le principal étant le plus perturbant... les effets spéciaux.
En effet, les effet spéciaux sont vraiment très très mauvais et nous sortent constamment du récit. Il y a vraiment un problème majeur sur ce point avec un hélicoptère en 3D vraiment laid qui retire toute crédibilité à une scène, des explosions tout droit sorties de banque d’image sur Shutterstock et des fonds vert loupés où l’on voit encore les reflets sur le décor et les personnages.
Mais ce n’est pas la seule erreur du film car il y en a une autre qui ne se voit pas au premier regard mais qui se ressent au visionnage, et cette erreur, c’est le scénario lui-même.


Les deux scènes d’actions du film ont beau être vraiment assez excellentes et palpitantes, il reste toute de même un entre deux pour faire le raccord. Et cet entre deux, il me pose problème.
Outre le fait que l’histoire principale met du temps à commencer, une fois la scène d’introduction passée, il y a vraiment des facilités d’écriture dont le film pourrait se passer, comme le fait qu’il y ait une femme dans l’intrigue dont le rôle est inutile si ce n’est faire fumer du cannabis à notre héros pour pouvoir déclencher la seconde partie du scénario. On en vient presque à avoir l’impression que les deux scènes ont été écrites et qu’il manquait un entre deux, alors le réalisateur s’est dit :
« pourquoi pas foutre une histoire avec une femme, comme ça on a notre quota de parité et ça nous fait la liaison ».
Et bien non désolé mais ça ne fonctionne pas, on a un gros trou au milieu du film où la femme sert juste d’élément déclencheur dans l’intrigue. Et le titre bordel, il sort d’où lui aussi ?
Bref, malgré des FX pourris et une trame scénaristique écrite par un enfant de neuf ans, il faut bien que j’argumente mon sept sur dix, donc passons à la partie que tout le monde attend... les points forts.
Et là il y a également beaucoup de choses à dire, notamment les acteurs.
Les acteurs sont brillants et chaque rôle principal est magnifiquement bien interprété par un quatuor composé par François Civil, Mathieu Kassovitz, Omar Sy et Reda Kateb qui livre une performance d’acteur très autoritaire qui prend tout son sens dans la scène de l’ouverture des valises ou la pression du film augmente d’un coup pour laisser place à un stress et une tension quasi permanente par la suite.
Il y a aussi le mixage et le design du son qui sont très bien gérés pendant toute la durée du film avec des bruits de sonar strident et des scènes où il n’y a plus un bruit et où l’image prend tout son sens pour faire ressentir au spectateur la gestion du stress et la concentration dont doit faire preuve les membres de l’équipage.
Et pour finir, j’aimerais me pencher sur les décors qui sont vraiment travaillés pour des intérieurs de sous-marin qui sont tournés en studio. Avec une photographie très différente sur chaque embarcation et avec parfois une photographie avec des néons rouges et bleus qui vient sublimer la tension des personnages. Je note également un gros travail peut visible au premier abord sur les interfaces des écrans de contrôle avec beaucoup de créations informatiques qui donnent de la crédibilité aux actions menées.


Pour conclure, Le Chant du loup n’est pas un flop total et reste, comme je le disais au début de cette critique un très bon film de divertissement avec une tension folle menée par un casting de qualité qui vient sauver le navire.

Theopouillet
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le 6 mars 2019

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Théo Pouillet

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