Le film est souvent présenté comme le premier film parlant. il serait plus juste de parler de premier film sonore. En effet, le film est structuré comme un film muet (intertitres compris) et comporte très peu de dialogues : surtout de la musique, et des bruits d'ambiance.
La principale surprise vient de son cadre : le héros est en effet un jeune Juif (parents qu'on suppose immigrés russo-polonais) tiraillé entre la synagogue (son père est un chanteur de synagogue et il a été formé pour pouvoir reprendre cette fonction) et le music-hall (sa passion). Avec un dilemme : prendre la place de son père malade et ainsi renoncer à une prestation qui "boosterait" sa carrière de chanteur de variété.
On entend donc dans ce film quelques airs religieux en hébreu (ce à quoi je ne m'attendais pas du tout dans ce type de production), dont un alors que le héros assiste à un concert donné par un célèbre cantor, Joseph Rosenblatt (personnage qui n'est pas fictionnel).
Au point que j'ai vu le film annoncé je ne sais plus où ni quand, dans une rétrospective consacrée au cinéma Yiddish (US). Il est vrai que les quelques dialogues (qu'on n'entend pas) entre le héros et ses parents sont sans doute dans cette langue, et que la thématique du film est assez proche de ce qu'a pu produire ce cinéma-là (du moins pour les sujets à l'intrigue contemporaine-de la date de tournage- se déroulant aux USA).
A voir donc, outre ses qualités propres, comme jalon important dans l'histoire du cinéma et pour le côté atypique du sujet pour la production hollywoodienne grand public.
Le film connaîtra des remakes parlants, des décennies plus tard, gardant le principe (la synagogue ou le music-hall) mais avec des musiques de variété ou de pop à la place du jazz.