Entre littérature d'aventure classique, fantasy, et animation japonaise !

Comment oublier Le Château dans le ciel, un des premiers films du studio Ghibli et d'Hayao Miyazaki, qui à laissé une énorme empreinte de son passage fantastique au cinéma sur ses spectateurs ainsi qu'aux générations d'artistes suivantes !

En s'inspirant des oeuvres d'aventures classiques qu'il a admiré auparavant (comme Les Voyages de Gulliver par exemple) et certains manga cultes comme Sabaku no Mao, Miyazaki met en scène et raconte l'histoire fantastique et épique de Pazu et Sheeta à la recherche de la légendaire cité volante et perdue de Laputa (inspirée clairement de celle citée dans Gulliver). Pour rappel, le jeune mineur Pazu recueil une mystérieuse jeune fille tombée du ciel qui doit sa survie au pouvoir d'un étrange pendentif. Après s'être lié d'amitié avec elle, il découvre l'existence de la cité légendaire de Laputa ainsi que le pouvoir des pierres volantes, dont un exemplaire s'est présenté dans le pendentif de Sheeta. Après des péripéties les ayant confrontés à des pirates avides d'argents et de sensations fortes, ainsi qu'à des militaires tyranniques et corrompus, le duo entreprend un voyage avec les premiers dans une course au trésor avec les seconds afin de découvrir la cité céleste.

Le Château dans le ciel peut être vu à la fois comme un conte et une histoire d'aventure épique, qui nous fait suivre le point de vue de deux enfants encore dans l'âge de l'innocence et l'optimisme, face à des adultes qui laissé leurs sombres désirs prendre le dessus, que cela soit pour l'argent ou le pouvoir. En contraste avec Nausicaä de la Vallée du Vent, qui était une fable moralisatrice sur l'environnement et l'absurdité de la guerre (thèmes assez récurrents dans les films de Miyazaki), Le Château dans le ciel met davantage l'accent sur l'aventure et le fantastique classique avec des éléments originaux et typiques du genre Steampunk sortant tout droit de romans de Jules Verne, tels les machines volantes (qui montre déjà la grande passion de Miyazaki pour l'aviation), ainsi que des voyages et des péripéties fréquents dans les genres que j'ai cité plus haut (notamment le voyage dans les airs vers Laputa, l'exploration initiale des lieux ancestraux par Pazu et Sheeta, ainsi que la confrontation finale avec le colonel Muska et les militaires)

Avec la conception incroyable du décor et l'animation entourant la cité de Laputa, de même que la conception des machines volantes et celles des robots laputiens, on a un spectacle à couper le souffle qui ne cesse d'enchanter notre imaginaire. De même, les personnages sont bien développés, charismatiques, et attachants pour certains. En plus du duo principal qui incarne l'innocence et l'optimisme de la jeunesse, on appréciera la bande de pirates de Dora qui bien qu'ils soient des forbans des airs, sont en réalité de bien meilleures personnes qu'on pourrait le croire, drôles, attachants, et pourvues de principes. Au contraire, les militaires sont perçu dans le film comme des individus brutaux et avides de pouvoirs pour qui la fin justifie les moyens (sans doute une autre façon pour Miyazaki de nous montrer son opposition à la guerre) et ne montre à ma connaissance aucune bonne qualité à côté. Le colonel Muska, agent du gouvernement et principal antagoniste du film se démarque par son charisme et sa personnalité assez cruel, doublé d'un esprit calculateur qui l'amène à vouloir tenter de prendre le contrôle du monde en se servant du pouvoir destructeur de Laputa. Il est aussi notable qu'il est l'un, voir même le seul, méchant de Ghibli à être dépourvu de bonnes qualités et de traits sympathiques, étant clairement conçu comme un personnage amoral. Ses actions vers la fin du film montre aussi que la découverte de Laputa peut aussi avoir un effet néfaste sur la civilisation si elle tombe entre de mauvaises mains.

Le succès du film est tel qu'il est remémorer encore à ce jour comme l'un des meilleurs films d'animation japonaise de l'histoire, et son influence perdure encore à ce jour dans les oeuvres futures. Je citerai notamment comme exemples notables les séries de jeux vidéo Little Tail Bronx (Tail Concerto, Solatorobo), Mega Man Legends ou encore Skies of Arcadia.

Bref, si vous avez pas encore vu le film, lancez-vous !