Par le Pouvoir du Crucifix en Gousse d'Ails

Le Château des Messes Noires aussi connu sous le titre Les Vierges de Messes Noires ou Vampire Ecstasy est un film fantastico-érotique allemand datant du début des années 70. A la réalisation on trouve Joseph W Sarno dont la filmographie se compose essentiellement de films érotiques et pornographiques dont Gorge profonde 2; ce qui explique sans doute que le film soit beaucoup plus orienté vers la fesse que vers le fantastique. Le film ne raconte pas grand chose de très solide ni vraiment structuré si ce n'est une histoire de réincarnation de femme vampire et de vengeance sur fond de messes noires et de pulsions sexuelles.

Des femmes nues, des vampires, un château, un rythme lancinant on pensera fatalement à Jesus Franco et Jean Rollin deux réalisateurs ayant très souvent utilisé les mêmes ingrédients. Dans ce Château des Messes Noires le film d'auteur côtoie allègrement le nanar tout en flirtant avec l'exploitation d'un érotisme joyeusement gratuit. Tout est prétexte à déshabiller les actrices et offrir des scènes d'étreintes érotiques parfois limite surréaliste comme ses jeunes femmes s'amusant à lécher des bougies en forme de pénis. On se coltinera aussi régulièrement des séquences de danse lascive avec des femmes seins à l'air peinturlurées à la gouache façon beatnik sur un rythme binaire et monomaniaque de djembé particulièrement horripilant sur la longueur. Globalement plutôt ennuyant le film offre quelques séquences assez drôle comme une attaque diurne de chauves souris invisible et son pendant nocturne ou des chauves souris en carton pour faire des ombres chinoise attaquent une malheureuse pour fatalement lui arracher tous ses vêtements (La chauve souris est lubrique on ne le dira jamais assez). Amusante et originale, on notera aussi l'idée du super combo ail et crucifix permettant de se protéger du mal avec les très beaux crucifix en gousse d'ails que certains personnages portent autour du cou... Niveau casting on comprend assez vite que ce ne sont pas spécialement les talents d'actrices qui ont fait légion lors du choix du réalisateur mais plus les plastiques avantageuses des comédiennes.

Le château des Messes Noires n'est pas un grand film loin de là, mais il possédé ce petit charme d'un cinéma de quartier aujourd'hui bien malheureusement disparu