Imposer une certaine crédibilité dans la gestuelle, tout comme dans le comportement des personnages et dans les actions de ceux-ci c'est important. Surtout pour ne pas tomber dans le ridicule, chose dans laquelle le film tombe dès ses premières minutes. Lors d'un transfert d'une division allemande pour la ville Tobrouk Richard Burton est retrouvé inanimé au volant d'un véhicule à la dérive dans le désert. Le convoi transporte avec lui des prisonniers anglais, le médecin examine Burton et dit au gradé allemand que Burton souffre d'une grave insolation. Une fois l'allemand éloigné Burton parle à l'anglais tout en faisant semblant d’être inconscient, mais alors il n'est absolument pas discret, d'autant que des camions avec des soldats en poste dessus ne peuvent que le voir bouger. Tout est grotesque dans ce film, la préparation de la prise de pouvoir du convoi par les prisonniers est elle aussi toute autant idiote. La mise en scène et le jeu des acteurs fait penser à une bande de gamins qui joueraient à la guerre. Il faut voir quand les militaires découvrent les armes qu'ils ont récupérées, ce sont des militaires mais ils découvrent ce que sont les armes. Ah oui c'est d'une véritable connerie et ça n’arrête jamais, c'est un flot continuel. Enfin on peut prendre un certain plaisir à voir l'absurdité avec laquelle Hataway a construit son film. Mais le Cinquième Commando n'est pas un bon film de guerre, c'est un truc à voir au second degré pour se marrer devant la mauvaise construction de tout ça.