Ils ne sont finalement qu’une poignée, ces films que je défendrai jusqu’à mon dernier souffle tant je les adore du plus profond de mon être et tant c’est mon cœur qui parle lorsque je les évoque. S’il leur fallait un chef de file, ce serait Le Cinquième Élément, le métrage qui marque très probablement le début de ma cinéphilie assumée et consciente. Il est le premier film vu au cinéma pour lequel je me suis dit qu’il représentait ce que je voulais voir jusqu’à la fin de ma vie. J’avais treize ans, je devais être en cinquième (un signe !). Je m’étais mise à dessiner des voitures volantes et j’avais acheté, le jour de sa sortie, la cassette vidéo du film avec une impatience proche de la limite du coma.

Je l’ai usée cette cassette, pendant des dimanches Princes de Lu. Chaque réplique devenait un morceau de ma vie et s’inscrivait petit à petit dans mon vocabulaire usuel. Les plans étaient fantastiques, les couleurs incroyables et la musique démentielle. Bruce Willis était blond et orange et les Mangalores très cons. Oh et puis la scène du compte à rebours sous la table roulante ! Rhha et ce dialogue devant le minuteur de la bombe entre Ruby et Cornélius !

(soupir)
Bon sang, tout ça n’a pas pris une ride. (Et maintenant, c’est moi le grand-père… Werther’s Original toussa…).

Je regarde toujours ce film avec une avidité insatiable. J’aime tout : le rythme, les dialogues (VF), les acteurs, la musique de Serra, les costumes de Gaultier, le propos, simple mais efficace, et bien sûr l’humour. Il fait partie des films que je regarde pour me remonter le moral comme on va rencontrer un ami. Le Cinquième Élément c’est mon pote d’Enfance, impossible de lui trouver des défauts. Et celui qui en dit du mal je lui pète la gueule à la récré.

Et puis ce film c’est tout de même une des énigmes de ma vie : mais pourquoi Korben ne cache-t-il pas Cornélius dans la douche avec Leeloo ?...

Allez, pour le fun et parce que cette envie est irrésistible :
« Mon père, mon père, qu’est-ce que c’est qu’ce truc avec tous ces chiffres ?
- C’est u.. c’est une…
- Non non non non non non non, si c’était une bombe les alarmes se déclencheraient, tous les grands hôtel ont des systèmes de détection… »

Ah, ça fait du bien.


PS : Et pour ceux qui se poseraient la question : pas de 10 car même si on ne peut pas dire de mal d'un pote, difficile de juger de sa perfection.

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le 24 avr. 2014

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Before-Sunrise

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