J’ai adoré ce film. Déjà pour une raison évidente : le jeu d’acteurs. Les deux rôles principaux portent tout, et ils le font avec une justesse incroyable. On y croit tellement que parfois on a envie de détourner le regard, comme si on assistait à quelque chose qu’on ne devrait pas voir.
Ce que j’ai trouvé particulièrement réussi, c’est la façon dont la relation est montrée. Dans ce genre de films, on tombe souvent dans une mise en scène ambiguë, presque romantisée, qui entretient une zone grise qui ne devrait pas exister. Ici, non. Vanessa Filho choisit de montrer le malaise, le côté malsain pur et dur, celui qui scandalise, qui dérange, et c’est exactement ce qu’il fallait. Pas de glamourisation, pas de fétichisation, mais une dénonciation frontale.
Le film met le spectateur face à l’inacceptable, sans lui offrir le confort de l’esthétiser. C’est violent, parfois presque insoutenable, mais c’est nécessaire. Et c’est justement là qu’il réussit : à ne jamais basculer du mauvais côté, à ne jamais donner envie d’excuser.