かぐや姫
Isao Takahata réalise avec Kaguya-hime no monogatari une merveille visuelle. S'appuyant sur le meilleur des techniques d'animation dernier cri, son équipe accouche d'un défilé époustouflant d'images...
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le 16 juil. 2014
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Déjà 2 jours ? Seulement 2 jours ?
2 jours depuis ma première rencontre (il y en aura d'autres, immanquablement) avec la belle Kaguya - Pousse de Bambou et 2 jours qu'elle me hante.
Le réalisateur, Isao Takahata, trouve à raison que le titre français peut prêter à confusion. Ce n'est pas un conte, c'est un récit ancré dans le réel, sous des aspects féeriques et surnaturels.
C'est un concentré de toutes les émotions ressenties dans une vie : joie et innocence enfantines, amitié, amour familial et amour tout court, regret, remords, espoir, déception, mélancolie, peur, bonheur, colère, détresse, dépression, résignation.
Il dépeint les différentes étapes d'une vie : la naissance, l'enfance, donc (que ça donne envie de remonter les années et de revivre ces instants d'insouciance, ou alors d'avoir un enfant et de le voir grandir ! C'est dingue de constater à quel point les maîtres des studios Ghibli, mais Takahata en particulier - revoir Le Tombeau des Lucioles pour s'en convaincre - arrivent à dépeindre tout en subtilité, avec quelques expressions, attitudes et gestes, les caractéristiques les plus craquantes d'un enfant), l'adolescence et le passage à l'âge adulte avec son inévitable obligation de se conformer aux normes et d'accepter son destin, même s'il est déchirant.
Visuellement, le film est une splendeur. J'avais envie de presser le bouton "pause" toutes les 10 secondes afin de prendre le temps de me délecter de cette beauté. Pour moi, jamais la nature n'a été aussi bien représentée.
Mais 3 scènes ressortent :
la toute fin, bien sûr
une allégorie de la mort, voire du suicide, puis de la renaissance. Ce n'est que mon interprétation, hein.
et la scène des retrouvailles aériennes, la fusion, la séparation. La prise de conscience de ce que le bonheur aurait pu et/ou dû être. Ne pas être une princesse emprisonnée et convoitée par des princes possessifs, mais seulement être une pousse de bambou libre et aimée dans la simplicité et l'authenticité.
Alors, oui, l'incroyable se produisit : Le Conte de la princesse Kaguya est sur le point de dépasser la petite Chihiro et Mononoké la pugnace, reines de mon palmarès Ghibli. Et pour moi et les personnes qui me connaissent bien, croyez-moi, ce n'est pas anodin.
L'Histoire de Pousse de Bambou (je préfère ce titre) bouleverse mon top Ghibli que je pensais intouchable, et de manière plus générale, bouleverse tout sur son passage. A commencer par moi.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Films, Les meilleurs films du studio Ghibli, Les films qui m'ont fait ressembler à Guy Bedos. Ou à Rocky Balboa post-combat. Ou à un panda gothique si j'avais eu la bonne idée de mettre du mascara ce jour là. et Mon année ciné 2015
Créée
le 18 mai 2015
Critique lue 228 fois
Isao Takahata réalise avec Kaguya-hime no monogatari une merveille visuelle. S'appuyant sur le meilleur des techniques d'animation dernier cri, son équipe accouche d'un défilé époustouflant d'images...
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le 16 juil. 2014
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On ne le dira jamais assez, mais il existe une synergie avec les films GHIBLI. Une sorte d'osmose devant laquelle on peut tous rester ébahi sans l'avoir été pour les mêmes raisons, sans avoir été...
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le 29 juin 2014
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Le conte de la Princesse Kaguya est passionnant à plusieurs titres. Le plus évident est l'envoûtement visuel et auditif procuré tout au long de la séance. Première collaboration entre Takahata et...
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le 12 juin 2014
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