Une comédie Française navrante de plus.....

"Case départ" était drôle, la nouvelle collaboration Thomas N'Gijol, Fabrice Eboué et Lionel Sketetee, ne l'est pas du tout, enfin un peu au début, avant de ne plus l'être, se perdant dans une critique des dictatures africaines, des colonialistes français nostalgiques de l'Algérie occupée, du football et ses dérives financières ou encore la mondialisation par la Chine. Un excès de sujets sensibles qui se neutralisent, face à un traitement trop léger, un casting navrant et un manque flagrant d'humour.

La conférence de presse au TFC était plus drôle que le film, c'est dire à quel niveau se situe celui-ci. Dans "Case départ", on pouvait passer au-dessus des défauts, c'était un premier film, le passage du petit au grand écran n'est pas toujours évident, ils l'avaient réussi et un nouveau défi s'ouvrait à eux, confirmer avec le second film. Vous l'aurez bien compris, l'essai n'est pas transformé, loin de là et ma ramène à un autre duo comique que j'adore Eric & Ramzy, qui avait débuté par un excellent "La Tour Montparnasse Infernale", avant d’enchaîner les navets. Ici, on n'est pas loin du navet, la prestation de Thomas N'Gijol sauve ce film médiocre ou ils ont préféré ramener des potes, plutôt que de bosser le scénario.
Ces fameux potes, ou plutôt ces amis gênants, pour qui tu écris des scènes pour les placer dans le film, même si cela n'a aucun rapport ou qu'ils sont catastrophiques. La première scène du film en est la première preuve, avec Amelle Chahbi face à Fabrice Eboué (en couple dans la vie, point people, de rien), ou elle joue une escort brésilienne avec l'accent marocain, trop drôle......Ou Claudia Tagbo, toujours dans le même registre ridicule, qu'elle soit sur scène, dans VTEP (Vendredi Tout Est Permis, tu sais le truc tout pourri d'Arthur sur TF1) ou dans le film, ou elle ne joue qu'avec ses fesses et ses tchips, navrant.....Ils ont même réussi à caser Mokobé, fort heureusement, il ne parle pas, il essaye de chanter ou un truc comme ça....Mais aussi Issa Doumbia (tu sais le mec pas drôle qui joue dans le truc tout pourri de TF1 "Nos chers voisins ou qui fait la big mama toujours pas drôle chez Cauet), le pendant masculin de Claudia Tagbo, puis quand je cite TF1, Arthur et Cauet, tu sais déjà que ça sent mauvais, limite nauséabond. Bien sur, je comprends la démarche, je ferai surement de même, les amis d'abord, mais quand tu rajoutes à ces amis gênants, un type que j'avais oublié, tellement il était catastrophique, Frank De LaPersonne, tu sabordes ton projet en toute conscience, et en plus tu rajoutes Etienne Chicot, cela devient du suicide.
Je ne vais pas tout mettre sur leur dos, la réalisation du duo Lionel Steketee et Fabrice Eboué est pauvre, comme leur direction d'action, mais pire encore au niveau de l'écriture pour le second, pourtant en binôme avec Blanche Gardin et franchement, ça m'emmerde de les descendre, alors que j'adore ses comiques et c'est peut-être ça qui me déçoit le plus, dans un pays en manque d'humoristes de talents (ne me parlez pas de Dany Boon, Gad Elmaleh ou Kev Adams, bitch please!), ou le cinéma français se résume presque à eux, ou la comédie franchouillarde et trop facile se fait trop présente (Fiston, Supercondriaque, Les Gamins, etc....), ou encore la pathétique thérapie sur grand écran de Guillaume Gallienne. Voir deux comiques que j'adore, se rater à ce point, ça me fait mal, Fabrice Eboué perdant son humour noir, tout en étant pas terrible dans son jeu d'acteur, je ne peux que sauver Thomas N'Gijol et Ériq Ebouaney (le lieutenant Yaya, qui est le type dont tu ne connais pas le nom mais que tu vois partout, comme dans "3 days to kill") de ce naufrage presque collectif.
Dans "Case Départ", il ne traitait qu'un sujet, l'esclavage, ici à trop en traiter et même si l'entreprise est louable, on ne fait qu'effleurer les sujets et l'on s'ennuie, tout en ne riant plus depuis les 10 premières minutes, ce qui est assez dommageable pour une soi-disant comédie. Je crains une "Arthurisation" (le copyright est déposé), de mes comiques adorés et je tremble à l'idée de voir Ary Abittan dans un de leur nouveau projet, le mal est profond.

Mon capital sympathie étant grand pour ses deux comiques, je vais essayer d'oublier ce navet, en espérant que ce n'était qu'une erreur, qu'ils n'ont pas perdu leurs talents dans l'argent et les soirées mondaines parisiennes, je l'espère fortement, sinon l'humour français est très mal barré, vu qu'il n'y a plus grande monde en dehors d'eux : Gaspard Proust ou Le Comte de Bouderbala, je dois en oublier un ou une, ah oui, Nora Hamzawi (love, etc....).