Le compte n'y est pas

Adaptation du roman éponyme de J.F. Cooper, Le dernier des Mohicans semble tiraillé entre le film d'aventure et l'histoire romantique, sans que l'un des deux aspects ne me paraisse abouti.
Parfaitement interprété par Madeleine Stowe et D.D. Lewis, acteur impliqué s'il en est, doté d'un bon script et bénéficiant d'une remarquable reconstitution très bien contextualisée (la guerre de sept ans), le film enchaine trop vite les péripéties sans réel morceau de bravoure, sans que l'on soit particulièrement touché.
Il manque une bonne demi-heure au film pour développer notamment les personnages secondaires et leurs relations (le frère et la soeur) et les rendre attachants tant et si bien que leur sort nous indiffère quelque peu. Le père n'est pas davantage mis en valeur et c'est bien dommage.
Le film passe ainsi très vite et j'en suis venu à regretter le manque de panache de la poursuite en canoë, la confusion de la scène sous la cascade ou l'arrivée trop rapide des français à portée de tir lors du siège.
Enfin, je ne suis pas parvenu à passer sur l'omniprésente et pompeuse musique de Trevor Jones, pourtant oscarisée, ni sur l'habitude qu'a Michael Mann de filmer davantage ses acteurs que ses personnages (ce qui me choque moins d'habitude).
Un film plein de promesses que je trouve loin d'être tenues.
A noter qu'il existe une version plus longue de dix minutes que je n'ai pas vue, je ne peux donc dire si elle donne davantage de corps au récit.