Le Dernier Rempart par noirjouvence
« I’ll be back », ce petit bout de phrase, simple, court et pourtant si fantasmé a pris aujourd’hui l’ampleur et l’image d’une campagne marketing rêvée sur plusieurs dizaines d’années. Le « I’m back » a ainsi fait son effet un peu partout lorsque le Terminator autrichien a commencé à sortir le bout de son nez. Avec The Expendables 2 il n’était que caméo, à la fois un pied dedans et un pied en dehors du projet botoxé de son copain Sly. Et pourtant, ce bon Bruce Willis avait bien raison en lui répondant « You’ve been back enough » alors que le film profitait une énième fois avec mépris des punchlines qui avaient tant marqué notre culture. C’est surement en pensant à son nouveau film : Le Dernier Rempart, que faisait référence Bruce Willis en lui répondant cela.
Et pourtant, derrière la caméra, il y avait l’homme qu’il fallait pour nous faire rêver : Kim Jee-woon, ce coréen dont la filmographie impose le respect internationalement, et ce, dans bien des genres avec des films tels que J’ai Rencontré le Diable ou Le Bon, La Brute et le Cinglé. Mais voilà, avec le temps, on a pu voir que les réalisateurs contemporains asiatiques s’échouant sur le continent américain avaient souvent tendance à se planter face contre terre lors de leurs tentatives, découvrant amèrement le système de production occidental. Dans ce rôle, Lorenzo di Bonaventura, presque aussi important que Schwarzy lui même, est surement la main entravant entièrement la fièvre créatrice de Kim Jee-woon et nous amenant à considérer à tort ou à raison le film comme ce qu’il est sans doute : un film de commande dans son moins bon sens.