Le Diable n'existe pas par Ygor Parizel

Production germano-iranienne, réalisée par Mohammad Rasoulof et ayant reçu un accueil tout à fait favorable. Il s'agit d'un film à sketchs se concentrant sur un sujet hyper délicat celui de la Peine de mort en Iran. Le premier segment est certainement le plus choc des quatre, surtout si l'on ne connaît pas le sujet de ce long-métrage, en décrivant le quotidien très banal d'un homme qui semble être un fonctionnaire lambda jusqu'à la dernière séquence ! Le second est moins mystérieux en développant des dialogues et situations autour d'un cas de conscience d'un jeune homme faisant son service militaire. Pour les deux suivants, les récits se déplacent hors de la ville tout en gardant un côté énigmatique, il faut attendre de longues minutes pour voir le rapport avec le sujet de départ. Ces deux derniers sketchs sont plus frappants au niveau visuel, de par les lieux de tournage magnifiques. Vraiment un scénario remarquable en plus de cette mise en scène serrée et réfléchie, ménageant parfaitement le mystère, la profondeur, les émotions et des déroulements étonnants. Le Diable n'existe pas est un pamphlet anti peine de mort, sans vraiment parler des condamnés mais plutôt en mettant en évidence les "collatéraux" et l'horreur du système iranien pour mêler aux exécutions le peuple.