Dans l’errance des mots, elle hésite, se blesse et tremble avec la peur. Dans l’exhortation à la résistance, la voix devient souveraine. Un combat mené avec persévérance, humour, parfois malicieux dans un duo entre le roi et son orthophoniste. Le film est assez classique dans la mise en scène, mais les personnages sont attachants et le fait d'aborder l'Histoire par la "petite histoire" même revisitée est plutôt réussie. Le scénariste David Seidler lui même ancien bègue s’est intéressé à cette histoire entre le prince Albert et Lionel Logue et sa méthode très psychologique mêlée d'humour. C’est le choix du réalisateur de faire un portrait psychologique du roi plutôt que chercher la vérité historique. Il le fait avec humour et humanité : tout en faisant une peinture de la société anglaise d’avant-guerre et la montée du nazisme. Cela même s’il écorne l’Histoire dans l’imprécision des dates.