Francis Huster est un flic à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. Du coup, lorsque se présente l'occasion de rattraper un criminel en cavale, il ne va pas lui faire de cadeaux non plus.
Un nanar très accessible et parfaitement marqué dans son époque. Le faucon suit la mouvance de ces polars des années 70/80 avec des flics un peu déglingos et virils qui s’affranchissent des règles. Sauf que mais. Francis Huster a l'air aussi déglingo et viril qu'un poulet déplumé et son jeu d'acteur se résume à une seule expression. Et pas de bol, c'est une expression de vide sidéral. Heureusement, il prend la peine de préciser pendant cette longue et absurde course-poursuite qu'il n'est pas Belmondo, hé.
Tant sur la forme que le fond, le film plonge allègrement dans le ridicule le plus réjouissant, et ce sans temps mort... sauf si on rechigne à voir Francis marcher pendant une minute dans la rue ou manger un chizebourguère pendant une minute encore. Sur une bande originale probablement tirée d'un film porno de l'époque, le brave Zodiak (ou "Zeudiak") traque un malfrat à travers Paris, drague une gamine dans un magasin de jouets, tire dans la vitrine d'un commerçant (à sa demande) en direction de la rue, bouscule Isabelle Nanty pour aller piquer sa crise à la radio, croise inexorablement ses collègues (dont un Lindon 'achement énervé) au gré de son errance qui le conduit également toujours sur les traces du méchant. À noter que le méchant en question se fait défoncer par un gosse de six ans en vélo. Superbe.