Archétype du film noir américain, « Le Faucon maltais » est un film de John Huston de 1941, mettant en scène un détective enquêtant sur la mort de son associé qui était lancé sur une affaire en apparence anodine. Je n’aime pas beaucoup les films noirs, et je n’ai pas aimé ce « Faucon maltais », en dépit de son envergure de chef-d’œuvre du cinéma.


Sam Spade, le détective, semble tout savoir, tout connaitre, comme s’il avait la science infuse. Les événements se bousculent et s’enchainent dans une harmonie parfaite, comme si l’intrigue ne laissait aucune place au hasard, et cela ne m'apparait pas comme une qualité. Il y a si peu d’actions et tellement de dialogues que ça en devient pénible. Et si peu d’intensité alors que pourtant tout va très vite… sans nous laisser le temps de réfléchir. Quelle galère ! Non, décidément, c’est bel et bien le genre que je n’aime pas, et étant l’un des emblèmes du genre, je ne pouvais aimer ce film.


Je me suis d’ailleurs très vite emmêlé les pinceaux, là ou dans un livre policier il est possible de s’attarder et revenir sur les noms, le film ne nous laisse aucun répit et déblatère trop vite (pour mon petit cerveau). Pour autant, on se rend compte lors de la conclusion qu’il n’y avait finalement pas grand-chose à comprendre, et j’étais presque déçu d’avoir deviné qui était le coupable dès son arrivée dans le paysage. Il faut dire que le film est extrêmement convenu pour le genre, même pour moi qui aie vu si peu de film noir. En ce qui concerne l’intrigue, je la trouve très décevante, et j'avoue avoir déjà vu cette combine trop de fois, dans les livres comme au cinéma.


Heureusement, les acteurs sont très bons et je ne trouve rien à redire sur leurs prestations. Cependant, ils sont mis en difficulté par des échanges et des conversations peu crédibles du scénario, à l’image de la première scène de Humprhrey Bogart et Peter Lorre, complètement absurde, il n’y a que dans les films noirs que l’on voit ce genre d’échange. C’est tellement bête que ça en devient comique. Le genre semble parfois se parodier lui-même. Cela ne remet pas en cause l’immense talent des acteurs, bien sûr (j’ai beaucoup aimé Peter Lorre dans « M, le maudit »).


J’essaie de trouver des qualités au film, autre que la performance des acteurs, mais je ne trouve pas. Tout sonne faux, et je n’aime pas ça.

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le 17 nov. 2020

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Casse-Bonbon

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