Ce film hongrois des années 80 est un dessin animé d’une puissante originalité et d’un psychédélisme teinté de symbolismes. À la croisée entre les techniques traditionnelles et expérimentales, Le fils de la jument blanche se distingue surtout par son esthétique fabuleuse.
Le scénario fait preuve d’une belle vitalité en développant une fable fantastique empruntée au folklore hongrois. Les personnages ne ressemblent à aucun autre, leur identité visuelle est très singulière. L’action est surprenante, avec des séquences hypnotiques, qui semblent issues d’un rêve divin, ou parfois d’un cauchemar saugrenu.
L’animation est le gros point fort du film, avec une identité psychédélique envoûtante. Les couleurs sont criardes, dans un contraste étrange. L’ambiance du film, l’univers qu’il dépeint, est d’une folie visuelle maîtrisée.
L’intrigue et le scénario ne sont pas toujours très abordables, notamment pour ceux et celles qui ne sont pas de grands connaisseurs de la mythologie hongroise. On a souvent l’impression d’être perdu dans un univers hors normes, qui ne semblent être régies par aucune règle narrative.
Si l’ambiance visuelle est remarquable, ce style comparable au mouvement cubiste ne plaira pas à tout le monde.
Le film dans sa globalité n’est pas facile à interpréter.
Spectacle hors normes, que l’on pourra aisément qualifier d’expérimental, tant il sort des sentiers battus, Le fils de la jument blanche se distingue par ses étonnantes particularités, une animation et un style effervescent. L’étrangeté de la production et son audace sont honorables, mais le résultat en tant que divertissement n’est pas toujours satisfaisant, en raison d’une absence de cadre confortable pour le spectateur lambda.
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