Loin du microcosme cinéphilique parisien(...)sujet très intéressant mais plombé par des digressions.

Paris n’a pas le monopole du cinéma d’auteur, comme vient nous le rappeler la documentariste Claire Simon qui nous entraîne en plein cœur de l’Ardèche et plus précisément à Lussas, un petit village peuplé d'irréductibles cinéphiles. Si cette ville ne vous dit rien, cette commune de 1000 habitants est pourtant un haut-lieu du cinéma documentaire en France.


Depuis 1989 se tient les "États généraux du film documentaire", un festival piloté par l’association Ardèche Images et depuis 2016, la toute première plateforme de SVoD dédiée aux documentaires d’auteur voit le jour, elle s’appelle Tënk. Ces créateurs ne comptaient pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’ils avaient aussi dans les cartons l’idée de mettre en chantier un « village documentaire », une structure appelée "L'Imaginaire" regroupant en son sein L’École documentaire, des salles de post-production et les bureaux de Tënk.


Le documentaire de Claire Simon s’est intéressé à la façon avec laquelle cette petite bourgade s’est battue pour que la communauté de commune et la région Auvergne-Rhône-Alpes les aident à mettre en place cette toute nouvelle structure. On suit les pérégrinations du maire du village Jean-Paul Roux et Jean-Marie Barbe le fondateur de Tënk (et accessoirement, le fils de l’épicière) dans leur bataille, entre Paris & l’Ardèche pour réunir les fonds, convaincre le CNC, les actionnaires, les donateurs et tout le village (dont certains s’étaient opposés, craignant de voir leurs impôts être gaspillés).


Il est impressionnant de constater à quel point, même au fin fond de la France, le cinéma arrive à se faire une place. Pas besoin de s’appeler Paris, Deauville ou Cannes, la preuve en est avec Lussas qui parvient à capter l’attention de l’État en y envoyant la ministre de la culture de l’époque Audrey Azoulay (le tournage s’est déroulé sur 4 ans, entre 2015 & 2019).


Le Fils de l’épicière, le maire, le village et le monde (2021) pourrait être vu comme un prolongement de la série télévisée réalisée par la réalisatrice, à savoir Le Village (2019), une série de 20 épisodes qui s’intéressaient déjà à Lussas et à son appétence pour le cinéma documentaire.


Une immersion très intéressante, loin du microcosme cinéphilique parisien auquel on est habitué. Cependant, le film aurait gagné à être raccourci, il frôle les 2h et à tendance à se perdre en digressions.


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RENGER
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le 7 sept. 2021

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