Le Fondateur par shanghai

Et un biopic, un !
Ce film est à la hauteur des burgers décrits, salé, sucré, gras et mauvais pour la santé. Heureusement, vraisemblablement vite oublié.

Sur l'aspect cinématographique; pas grand chose à dire, ou retenir, c'est juste pro mais sans âme avec un poil d'OGM comme les beignets de poulet.

Sur le personnage; c'est donc ça la réussite à l'américaine ? Voler puis escroquer deux pauvres bougres parce que leur nom sonnait bien ? Tout ça pour empoisonner le monde entier ?
A quoi se mesure la réussite d'un homme ? A la taille de sa fortune ? Ça doit lui faire ni chaud ni froid maintenant qu'il est mort. Le texte final indique que McDonald's 'nourrit' 1% de la population terrestre, oui, et alors ? Si cette tentacule n'avait pas existé, ce 1% se nourrirait autrement, et potentiellement mieux, car il ne s'agit après tout qu'un transformateur/distributeur, la chaîne ne produit rien, si ce n'est des infarctus, de l'obésité ou des intoxications (cela m'est arrivé deux fois avant que je ne décide de bannir ce restaurant définitivement).

Ce n'est pas le seul toutefois à avoir bâti sa 'gloire' en pillant les créations d'autrui, Bill Gates avec son CP/M devenu Windows, Steve Jobs avec le système de fenêtres des premiers Mac, et les exemples sont nombreux.

Monsieur Kroc (quel drôle d'idée de porter, à l'orthographe près, le nom de chaussures en plastique quand on vend des burgers en caoutchouc !) est un personnage méprisable et malhonnête porté en héros par une cohorte de velléitaires encravatés tout aussi humainement déficients. Tous ont tendance à réécrire l'histoire en leur faveur. Pourquoi Krocinou ose-t-il se présenter comme un fondateur ? L'ego n'a aucune limite.

Le monde sombre d'être peuplé d'individus odieux et cupides comme lui. Le président étasunien actuel démontre, si l'en était besoin', que de tels individus ont malheureusement atteint les sommets du pouvoir.

Vous je ne sais pas, mais moi, les deux frères McDonalds, je les aime bien, même s'ils sont un poil psychorigides. Au moins, ils sont pétris de principes humains. Alas, dans ce bas monde, les anges se font rôtir et servir entre deux tranches de pain par les diablotins.

Pour le film, si vous avez le choix, choisissez-en un autre, comme pour votre restaurant !