Un duo affligeant.

Encore un Western des studios Disney, qui décidément peine à se réinventer en cette décennie des seventies, « Le Gang des Chaussons aux Pommes » raconte l’histoire de trois orphelins confiés à un jeune célibataire contraint. En parallèle, un duo comique de gangster grotesque (pas vraiment comique, a vrais dire) fomente un casse de banque. Si de prime abord on ne comprend pas très bien le rapport entre ces deux aspects de l’histoire, qui peinent à cohabiter ensemble, la fin permet de lier les choses entre elles, et donne du sens à l’œuvre. Mais avant cela, on s’interroge sur le rythme et la construction du scénario, pas convenablement abordé.

Les acteurs sont mauvais, qu’ils s’agissent des trois enfants, ou bien du duo comique, affreusement ringard. Il faut bien le dire, Don Knotts et Tim Conway sont exaspérants avec leur grimace ridicule et l’exagération à outrance de leur mimique. C’est en fait tout ce que je déteste dans le cinéma de l'époque. Leur jeu est si peu subtil que ça en devient risible. Seuls Bill Bixby (Donovan) et Susan Clark (Dusty) semblent justes.

Je ne dirais pas que j’ai passé un bon moment, je me suis ennuyé. Je reconnais tout de même que l’histoire repose sur de bons ressorts, malheureusement très peu aboutis. L’histoire aurait gagné à être plus détaillée, elle donne l’impression qu’elle ne donne pas tout ce qu’elle a. En substance, ce n’est pas un film indispensable.