(...) Le Garçon et la Bête est le quatrième long-métrage de Mamoru Hosoda, et raconte l’histoire d’un jeune garçon orphelin qui découvre, au détour d’une rue bondée de Tokyo, un passage secret le conduisant vers un royaume peuplé de créatures fantastiques, et devient alors l’apprenti d’un guerrier puissant et caractériel qui deviendra un jour le maître des lieux. Le long-métrage de Hosoda nous offre un conte intimiste à la mise en scène sublime, coloré et d’une fluidité presque magique. On y ressent toute l’ambition du réalisateur et l’effort qu’il y a mis n’est pas vain. Durant deux heures, on passe de l’émerveillement enfantin face à des images d’une beauté à couper le souffle, dont cette introduction magistral, tout en lumière et en contraste, à des moments dramatiques très émouvant comme les retrouvailles avec son père, qui m’ont bien arrachés une larme ou deux. L’ampleur du film le destine aussi bien a un public d’enfant que d’adulte, puisque les thèmes abordés y sont nombreux et complexes. La relation qui naît entre ce garçon et cette bête, en plus d’être à l’origine de nombreux fous rires, est d’une incroyable tendresse. Les scènes d’action sont peu nombreuses et n’envahissent pas le film, laissant l’émotion prendre le pas sur les quelques combats épiques qui essaiment le film. Vous l’aurez donc compris, Le Garçon et la Bête est un film qui ratisse large, aussi bien au niveau de panel d’émotions qu’il invoque, que du public auquel il se destine, que des problématiques abordés. (...)
Tiré du journal du festival du PIFFF 2015 : lire l'article entier sur mon site...