Tu sais à quoi on reconnait un belge dans un sous-marin ? Ben, c'est le seul qui a un parachute.

• Ce qui est indéniable, c'est la beauté formelle du film. Je n'ai jamais vu la mer filmée avec une telle magnificence, surtout pour l'époque. Les scènes de plongée en apnée sont tout simplement hypnotiques. Quand je vois Jacques Mayol descendre dans le silence bleu, bercé par la sublime musique d'Éric Serra, j'ai l'impression de retenir moi-même mon souffle. C'est une expérience sensorielle très forte et, rien que pour ça, le film mérite d'être vu.

• ​Cependant, au-delà de cette immersion visuelle et sonore, je trouve que l'histoire a du mal à tenir la longueur.

• ​Le Scénario est Léger : L'intrigue principale, la rivalité entre Jacques (Jean-Marc Barr) et Enzo (Jean Reno), est fascinante au départ, mais le film s'étire. La trame narrative est, disons, minimaliste. J'ai parfois eu l'impression que Luc Besson était tellement amoureux de ses plans sous-marins qu'il en a oublié de donner un peu plus de corps à l'histoire en surface.

• ​Des Personnages Inégaux : J'adore Enzo, incarné par un Jean Reno exubérant et plein de vie. Il apporte l'humour et l'humanité nécessaires. Mais Jacques Mayol... il est très beau, très mystérieux, mais il est aussi terriblement passif et souvent absent, émotionnellement parlant. Le rôle de Johanna (Rosanna Arquette) est également frustrant ; elle est la "femme qui essaie de le ramener sur Terre", un archétype un peu trop simple et souvent hystérique, qui me fait soupirer.

Conclusion

• ​En fin de compte, Le Grand Bleu est plus une méditation poétique sur l'obsession et le désir d'ailleurs qu'un film au scénario parfaitement construit. Il y a une certaine magie, un sentiment d'être hors du temps, mais ce n'est pas suffisant pour me captiver de bout en bout.

• ​Je le conseille pour l'expérience, la musique et les images, mais je ne peux pas dire que c'est un chef-d'œuvre de narration. D'où ce 6/10.