(...) LE GRAND MUSÉE ausculte ainsi, tous les métiers mis-à-contribution pour faire fonctionner le musée. Du big-boss, au manutentionnaire, en passant par le directeur des ventes, les restaurateurs, etc.
Chacun est observé, pendant le temps nécessaire au spectateur pour comprenne quel est son rôle. Puis, on embraye immédiatement; Hormis un directeur de musée Anglais très enthousiaste, une gardienne affligée par le manque d’avenance de ses collègues, et un technicien découvrant un problème dans sa restauration, peu de personnages parviennent à gagner notre sympathie; seules la rigueur et l’application sont montrées par la caméra de Johannes Holzhausen.
Un schéma commence rapidement à apparaître: description d’un métier, interactions avec l’extérieur, bilan économique, et bis repetita… Ce qui peut légèrement diminuer l’intérêt pour le film, par delà la mise-en-scène chirurgicale auscultant les différents organes de ce musée personnifié.

Mais surtout, ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce n’est pas l’art, le véritable sujet du film.
Le réalisateur ne montrera quasiment jamais sa propre passion pour les nombreuses et variées œuvres présentées.
Non. Ce qu’il met en valeur, c’est plutôt la précision nécessaire à la mise en valeur de ce trésor national.
LE GRAND MUSÉE reste de ce point de vue, assez fascinant. Déjà, par la méticulosité déployée par chacun. Puis, en filigrane, lorsqu’on voit se tisser une toile sociale dans la hiérarchie du musée… L’aspect économique est d’un autre coté, montré sans fard: l’art est également un business. De plus, la mise-en-scène de l’art EST un art, à part entière.
Ces aspect sont capitaux et nécessitent de chacun, un investissement total; la (sur)vie de l’établissement dépend de leur interaction.
Au final, en totale connexion avec l’affiche et l’introduction/conclusion du film, le musée de l’histoire de l’art de Vienne doit être vu comme Une Tour de Babel: en évolution constante, ou l’Esperanto serait l’art, et dont les fondations seraient la passion et la méticulosité. Passionnant !

L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
LeBlogDuCinéma
7
Écrit par

Créée

le 8 mars 2015

Critique lue 239 fois

Critique lue 239 fois

D'autres avis sur Le Grand Musée

Le Grand Musée
NicolasMtrich
1

Trés déçu de ce documentaire sur un grand musée , qui ne montre pas beaucoup les œuvres d' arts !

Trés déçu de ce film documentaire de cinéma , sur un des plus grands musées du monde qui se trouve à Vienne : Le musée de l' histoire de l' art . On ne voit pas beaucoup les œuvres d' art du musée ...

le 21 févr. 2024

Le Grand Musée
Fatpooper
7

Le grand soir

Plutôt sympa. C'est quand même fort décousu, si bien que ça aurait pu ne durer que 20 minutes ou au contraire être étiré sur plus d e 3 heures, mais en soi ça passe. Parce qu'il y a de bonnes petites...

le 2 sept. 2015

Le Grand Musée
LeBlogDuCinéma
7

Critique de Le Grand Musée par Le Blog Du Cinéma

(...) LE GRAND MUSÉE ausculte ainsi, tous les métiers mis-à-contribution pour faire fonctionner le musée. Du big-boss, au manutentionnaire, en passant par le directeur des ventes, les restaurateurs,...

le 8 mars 2015

Du même critique

Buried
LeBlogDuCinéma
10

Critique de Buried par Le Blog Du Cinéma

Question : quels sont les points communs entre Cube, Saw, Devil, Frozen et Exam ? Ce sont tous des films à petit budget, dont le titre tient en un seul mot, et qui tournent autour du même concept :...

le 21 oct. 2010

43 j'aime

4

The Big Short - Le Casse du siècle
LeBlogDuCinéma
7

Critique de The Big Short - Le Casse du siècle par Le Blog Du Cinéma

En voyant arriver THE BIG SHORT, bien décidé à raconter les origines de la crise financière de la fin des années 2000, en mettant en avant les magouilles des banques et des traders, on repense...

le 16 déc. 2015

41 j'aime

Un tramway nommé désir
LeBlogDuCinéma
10

Critique de Un tramway nommé désir par Le Blog Du Cinéma

Réalisé en 1951 d’après une pièce de Tennessee Williams qu’Elia Kazan a lui-même monté à Broadway en 1947, Un Tramway Nommé Désir s’est rapidement élevé au rang de mythe cinématographique. Du texte...

le 22 nov. 2012

36 j'aime

4