Le Grand Silence par Saoirse

"Le Grand Silence" est un western spaghetti, un sous genre du western (souvent italien) qui s'amuse avec les codes du western traditionnelle et donne une vision plus satirique de l’Amérique. On prend les codes du western que l'on dépose dans une boite et on secoue cette boîte. Ce qui nous donne "Le Grand Silence" une oeuvre totalement atypique, qui gagne à être connu.
On quitte les paysages poussiéreux, miteux et désertiques pour se retrouver dans les montagnes neigeuses et lumineuses de l'Utah. Le film traite des abus d'un système corrompu, des états tellement pourris par le vice qu'ils poussent les honnêtes gens à devenir des hors-la-loi pour survivre. Les rôles sont inversés. Les hors-la-loi sont vus comme des victimes et les représentants de la loi comme des tortionnaires. Rien que le casting des chasseurs de primes, Tigrero (Klaus Kinski) a une vrai tête de méchant avec son regard vicieux remplit de malice. On a le droit à un Jean-Louis Trintignant (Le héros "Le Grand Silence".) muet comme une carpe limite caricatural d'un Clint Eastwood pas très causant présent dans les films de Sergio Leone. Un héro traquant les chasseurs de primes, un héro avec une seule lois, ne jamais attaquer le 1er, donc on a le droit avec des scènes de provocation irréelles.
La Veuve épeurée à sauver est une afro-américaine, pour l'époque c'est une petite révolution. L'intrigue se concentre sur la femme, sur l'histoire d'amour se développant avec le héros. La femme n'est plus vu comme une proie. Les décors sont beaux, ils permettent au film de jouer avec la lumière et de nous donner des belles scènes d'actions.
La fin est la cerise sur le gâteau, elle éclate les belles fin heureuses aux quelles on nous avait habitués. Elle nous balance un dénouement réaliste et une vérité qu'on ne nous servait pas traditionnellement sur des happy end. Les Hors-la-loi révolutionnaires ne gagnent pas, c'est les justiciers de l'ordre et de la loi complètement rongé par la pourriture qui ont le dernier mot. Et dire qu'on avait poussé le réalisateur à tourner une autre fin car celle-ci jugé trop tragique.

Les personnes qui ne voient pas et ne comprennent pas le fond du film, dorment encore dans leur propre placenta.