Un Titre trompeur, une fin décevante

Le titre était pourtant prometteur. Après deux films très moyens, Peter Jackson allait pouvoir renouer avec ce qu'il sait faire de mieux: les batailles épiques, et il avait même gardé la fin de Smaug pour son troisième épisode. Y avait moyen de se faire plaisir.

Mais pour changer, c'est une déception. Smaug ne ravage pas, il se lance dans des monologues, comme quoi des animaux doués de parole c'est pas toujours un plus. Après sa mort, la bataille se met lentement en place, mais ça reste assez chaotique.
L'affrontement avec Sauron à Dol Guldur est expédié vite fait, d'ailleurs on ne comprend pas pourquoi Galadriel se sert d'une apparence ténébreuse que lui avait inspiré la malice de l'anneau dans la trilogie précédente, on n'est plus à ça près de toute façon, seule importe la bataille.

Bah la bataille, parlons-en. On nous la cache. Elles sont loin les batailles du Seigneur des Anneaux où ce qu'il se passait était compréhensible; ici tout est confus, l'armée des elfes se volatilise, et au lieu de nous montrer une vraie bataille, on nous sert des combats de rue dans les ruines, un duel Azog VS Thorin interminable, et les cascades ridicules de Legolas. Quand ce dernier finit enfin son numéro de cirque, c'est trop tard, la bataille est finie. Et c'est déjà la fin du film !
Oui, la fin est bâclée. C'est logique hein, la bataille se déroule de 10h du matin jusqu'à 16h, à 16h30 monsieur Sacquet décide de barrer pour rentrer chez lui. Rien n'est expliqué: Que fait-on de l'Arkenstone? Qui sera le Roi sous la Montagne? Comment sera partagé l'or?
-Allez vous faire voir, vous avez eu votre bataille et le reste est juste chiant à expliquer (sauf la fin de l'histoire Kili-Tauriel qui elle a été bien détaillée).
Entre références lourdingues au Seigneur des Anneaux et passages sous silence, on reste abasourdi par cette fin déplorable.

C'est drôle de voir quelques mois plus tard Peter Jackson sortir une vidéo pour accuser à demi-mots Del Torro d'être en grande partie responsable de son échec. Quel pauvre type il est devenu.