« La désolation de Smaug » est le deuxième volet des aventures de Bilbon le hobbit et de la compagnie des nains. Pour commencer, je me satisfais du titre qui est plus parlant que celui du premier film.


J’ai autant aimé ce spectacle que celui du film précédent, si ce n’est plus. Nous avons au rendez-vous: scènes épiques, voyages et aventures, magie et enchantements, dragon et épées… Tout ce que j’aime.


Le plus gros défaut du film est, une fois de plus, ses effets spéciaux. Il y en a beaucoup et ils ne sont pas tous réussis. En première ligne de mire, la scène des rapides, avec les nains dévalant la rivière dans des tonneaux. Un combat contre les orques s’ensuit et l’action est risible. Plus je vois la scène, plus je me dis qu’elle n’a pas été finie. C’est moche et ridicule. Ridicule, car ça va à l’encontre des lois de la gravité. Les scènes mettant en scène Smaug sont heureusement louables, même si le passage des forges souffre lui aussi d’un manque de finition.


Les personnages sont toujours aussi attachants et les acteurs toujours aussi bons, excepté quelques-uns: Thorin écu de Chêne me gave un peu, tant son jeu est monotone. Martin Freeman, deviens malheureusement un peu lassant avec son manque de sobriété. Ce qui faisait son charme dans le premier film commence à devenir envahissant dans ce second volet. À la longue, sa fausse spontanéité (là où il s’illustre d’ordinaire) devient barbante, et je le regrette tant j’apprécie l’acteur. C’est aussi le retour d’Orlando Bloom dans le rôle de Legolas. Un retour surprenant puisqu’il n’est pas question de ce personnage dans le roman, mais un retour gagnant, car l’acteur maitrise mieux son rôle et nous livre une meilleure performance que dans la trilogie du Seigneur des Anneaux. Evangeline Lilly (Tauriel) est elle aussi une surprise (bonne ou mauvaise, je vous laisse décider), ni le rôle ni l’actrice ne m’ont dérangé, mais elle ne se démarque pas vraiment, surtout lorsqu’on la compare aux elfes tels que Galadriel ou Arwen, qui s’étaient illustrées dans la trilogie précédente, elle n’est d’ailleurs pas d’une grande utilité dans le récit.


Reste le point épineux, celui du film à rallonge. On sent très bien dans ce second volet que le réalisateur à souhaiter faire un long film avec peu d’éléments. Les scènes d’action sont interminables, les dialogues également. De nombreuses scènes ont été ajoutées et semblent inutiles (excepté celle qui témoigne de l’ascension de Sauron).


Enfin, la fin est abrupte et elle nous frustre. À la place de Jackson, j’aurais conservé le passage de la montagne solitaire et de la confrontation de Bilbon avec Smaug pour le troisième volet (surtout lorsqu’on sait à quel point le dernier film est sujet à la controverse sur le plan du contenu). Il aurait été judicieux d’achever ce deuxième film avec la confrontation des orques aux habitants de Lacville. La guérison de Kili et ses retrouvailles avec Tauriel aurait été une fin satisfaisante (avec pourquoi pas la chute du maire, qui en fin de compte, ne sert pas à grand-chose). L'arc narratif de Gandalf aurait aussi dû s'achever ici, pour plus de cohérence. Les nains auraient engagé la fin de leur périple après cette bataille dans le film suivant. Ce n’est pas le cas, la scène du réveil du dragon est comme qui dirait coupée en deux parties. L’une dans ce film, l’autre dans le dernier. C’est un choix très discutable.


J’ai abordé beaucoup de mauvais aspects (de mon point de vue), mais le film n’est pas en reste de bonnes qualités. La magie opère toujours, et malgré tous les reproches que je lui fais, je trouve qu’il s’agit du meilleur des trois. L’action est omniprésente, le spectateur est fasciné par le monde que découvrent les nains, de contrée en contrée. La forêt noire est un passage envoutant, Lacville est majestueuse, Smaug est très réussie.


Ça reste pour moi un film excellent, dont je ne me lasse pas. Je réalise, après ma critique, que j’ai surestimé mes notes et j’ai décidé de la corriger en conséquence. La série de Bilbon ne mérite pas les 10 étoiles, malheureusement, je le reconnais aujourd’hui, mais comme il s’agit d’un véritable coup de cœur, je ne peux me résoudre à leur mettre moins de 9 étoiles.

Créée

le 18 avr. 2019

Critique lue 124 fois

Casse-Bonbon

Écrit par

Critique lue 124 fois

D'autres avis sur Le Hobbit : La Désolation de Smaug

Le Hobbit : La Désolation de Smaug
VGM
7

La désolation du fanboy

Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson est et restera une de mes plus grandes expériences ciné ever. C'est la trilogie que je revois minimum une fois par an depuis 2003, date de sortie du dernier...

Par

le 13 déc. 2013

115 j'aime

53

Le Hobbit : La Désolation de Smaug
Hypérion
5

Le Hobbit : Les deux désastres

En fait je le sentais venir. Ce moment où le charme allait être rompu. Inconsciemment, je repoussais le jour où j'allais me rendre dans une salle de cinéma pour voir cette suite dont les affiches de...

le 27 janv. 2014

97 j'aime

14

Du même critique

Je peux entendre l'océan
Casse-Bonbon
2

On s'en fout de ta vie...

« Je peux entendre l’océan », ou "Tu peut entendre la mer" selon la traduction, est un téléfilm nippon, produit par les studios Ghibli. C’est pour moi une grande déception, car j’ai été habitué à...

le 3 oct. 2018

7 j'aime

3

Le Grand magasin
Casse-Bonbon
4

La Grande Galerie des animaux

Ce film d'animation japonais réalisé par Yoshimi Itazu nous transporte dans un univers singulier, celui d'un grand magasin où les clients sont tous des animaux. L'adaptation du manga de Tsuchika...

le 16 nov. 2023

6 j'aime

2

The Thing
Casse-Bonbon
5

Un ennui mortel

Aie aie aie ! Je me rends compte au vu des notes attribuées par mes éclaireurs que je suis le seul con à n’avoir pas apprécié ce film, alors je m'interroge: pourquoi est-ce que je suis complètement...

le 18 janv. 2022

6 j'aime

1