J'aime pas mettre un titre

Autant le Hobbit premier du nom j'avais pu faire une opération mentale bizarre, c'est-à-dire séparer le fait que j'allais voir une adaptation de Tolkien et le fait que j'allais voir un divertissement fantasy spectaculaire et grand public. Ça avait bien marché. Mais là ho, hé, c'est bon, ça va hein. C'est bien raté sur pas mal de choses.

L'adaptation, sur le papier, d'abord, et hein, c'est pas rien. Les triturages de scénario du premier, passent encore, mais là, c'est un peu trop. Je me questionne toujours sur l'intérêt de nous infliger Legolas. Sans même encore parler de son interprète, bon dieu, quel intérêt? Nul. Zéro. Bon et en plus, pour se taper Orlando Bloom le massacreur de personnages qui fait des acrobaties assez laides et foncièrement inutiles en combat. J'aimerais bien qu'Orlando Bloom se contente d'être modestement mauvais, histoire qu'il arrête de plomber des films à lui tout seul. Des triturages de scénario, donc, maladroits, idiots et même parfois absurdes. Thranduil sous-exploité. Les nains beaux gosses, comme plein de gens, je trouve ça relou, stupide, incohérent et nuisant à la cohérence visuelle de l'oeuvre. Beorn, sous-exploité. Radagast encore une fois massacré. Punaise ça devient dur.

Et je reviens, un peu traumatisé, sur le combat qui entoure la fuite en tonneaux: bon dieu, un peu de sang et de sueur, du grain, des acrobaties lisibles et accessibles à l’œil, se justifiant un minimum quand à leur utilité au combat, c'est vraiment trop demander? On dirait.

Smaug, sans plus. Bien mais sans plus. Un peu trop pour moi. Je comprends qu'on y trouve de l'intérêt, ça ne marche pas avec moi.

Du bon quand même. Les villes très immersives et très jolies (Bree, Esgaroth), les araignées de Mirkwood, les orques toujours très chouettes, et le joli affrontement Gandalf/Sauron à Dol Guldur.

Mais au final, beaucoup trop de choses énervantes, et un dramatique de manque de sobriété, à tous niveaux mais en particulier dans les acrobaties des elfes poussées à la limite du ridicule et les rendant souvent assez abscons. Le côté épique en prend un sacré coup. Du coup.

Allez, je prends sur moi pour ne pas le massacrer sur la note. Bien des bouses sont loin en dessous. Oui mais des bouses réalisées par des bouseux, on n'attend pas grand chose, alors que là...