Mercredi 11 décembre 2013, minuit : je découvre enfin le deuxième opus de la trilogie The Hobbit. Bien sur, si vous connaissez mon amour pour Tolkien et pour les films de Peter Jackson, vous ne serez pas étonné que je vous dise combien j’étais super impatiente. Bref. J’étais d’autant plus impatiente que je savais que j’allais en faire voir de mes yeux éveillés Laketown et Bard. Soit une des villes que j’ai adorée découvrir en lecture et un personnage pour qui j’ai une affection particulière. Je n’ai pas été déçue sur ces points. La musique composée par Howard Shore pour Laketown est parfaite ! Et la ville est très bien rendue visuellement. Mais je m’égare. Commençons par le commencement.

Je trouve le montage trop rapide. J’ai la nette impression que bon nombre de scènes ont été raccourcies et d’autres totalement supprimées. Bien sur c’est le cas. Et on découvrira tout ça dans la version longue. Mais d’ordinaire je ne ressens pas ce manque. Et là si. J’ai sentie à certains endroits qu’il manquait quelque chose. J’espère donc que la version longue nous en montrera d’avantage… Et puis, les Aigles ont totalement disparus alors qu’ils ont une certaine importance et que leur non-action dans les évènements se déroulant en Terre du Milieu aurait pu être expliqué à ce moment là (c’est d’ailleurs le cas dans le livre, si ma mémoire ne me joue pas des tours). Et Beorn ! Beorn est un personnage super intéressant et important et là je trouve qu’on passe trop vite à côté. Qui plus est je ne l’avais pas imaginé comme ça. Il me fait plus penser à un loup-garou… Enfin bon. Nous voilà déjà à Mirkwood.

Et c’est là que les ennuis commencent. Je n’ai aucun problème avec la présence de Legolas. Il est le fils de Thranduil donc sa présence n’est pas à remettre en question. Peter Jackson a fait le choix de le faire apparaitre et c’était une bonne idée. C’est quand même plaisant de le retrouver… et puis le face à face avec Gloïn (le père de Gimli) est tellement parfait ! Un régal. Non, ce qui m’a gêné c’est le personnage totalement inventé de Tauriel. C’est un personnage intéressant en soi. Une femme elfe qui se bat, qui a des valeurs tout ça (et qui est rousse !). Tauriel est plutôt cool. Mais je n’adhère pas. Elle n’a rien à faire là. Tous les ajouts autour de son personnage sont pour moi, superflus et ridicules et ils ne servent à rien. Soit, cela amène de nouvelles minis intrigues. Mais on aurait pu s’en passer. C’est le gros point noir du film à mes yeux et c’est pour ça que je ne peux pas mettre de 10. Et ça me fais mal !!

Malgré tout, le deuxième visionnage du film (mercredi 11 décembre 2013 à 14h) passe beaucoup mieux. Sauf Tauriel encore une fois. Ca va un peu mieux mais c’est pas encore ça. Bref. On verra si il y aura un troisième visionnage… En tout cas, cette fois j'ai remarqué que certaines séquences étaient filmées de la même manière que dans "Le Seigneur des Anneaux" ! Par exemple, les armées ennemies sont filmées sous le même angle... et il y a d'autres exemples. J'ai trouvé ça plutôt bien ! Ca ne m'a pas dérangé, au contraire. J'ai adoré. Ca fait vraiment échos au "Seigneur des Anneaux" et ça m'a replongé d'autant plus dans l'univers.

SPOILERS
Si Jackson avait déjà ses 15 personnages (les 13 Nains, Bilbo et Gandalf) à gérer, il en a encore plus dans ce deuxième film ! Et pourtant, tous tiennent leur importance. Ils réussissent à se mettre en avant sans pour autant cacher les autres. On se focalise d’autant plus sur certains Nains ce qui permet de mieux les connaitre individuellement (même si découvrir quasi à la fin du film que Fili et Kili sont frères et qu’ils sont les neveux de Thorin et donc des potentiels futurs rois… euh c’est un détail qui aurait dû être mis en avant dès le premier film mais soit). Pour continuer dans ma parenthèse, dans « An Unexpected Journey » il y a pas mal de soucis à ce niveau là. On a l’impression que Fili et Kili ne connaisse pas du tout l’histoire de leur oncle (je pense à la scène autour du feu de camp lorsqu’on a le flash back sur la bataille d’Azanulbizar (de la Moria)). Or il est impossible qu’ils ne sachent pas tout ceci !
FIN SPOILERS

J'ai envie de saluer Martin Freeman. Parce que son jeu est parfait. Il n'a pas besoin d'ouvrir la bouche pour nous faire passer des émotions. Comment ne pas sourire en le voyant jouer de ses mimiques ? Non vraiment, Martin, I salute you !

Bref, on est toujours transporté en Terre du Milieu ! Ses paysages, ses personnages, sa musique… Tout est réuni une fois de plus. Et l’univers se teint d’une part d’ombre. On oublié le côté enfantin que certain ont trouvé au premier volet. Cette fois c’est sérieux. Erebor est proche. Et les douleurs liées au passé resurgissent. Dans « The Desolation of Smaug », c’est toute, la tristesse, tout le désespoir qu’à fait naitre le tristement célèbre dragon Smaug, qui transparaissent à travers les différents personnages. Il ne s’agit plus seulement de récupérer un trésor. Il s’agit de revanche. Et il s’agit de voir que les ténèbres ne sont jamais bien loin… Et c’est Gandalf qui agit comme un relais. C’est avec lui que l’on va s’aventurer dans l’ombre et comprendre qu’au-delà de la quête des Nains, au-delà de vaincre Smaug, c’est la Terre du Milieu qui est en danger. Et le flash back du début l’explique. Gandalf pousse Thorin à reprendre Erebor, non pas par hasard. Si Smaug venait à s’allier à Sauron, les conséquences pour la Terre du Milieu serait désastreuses… et la guerre de l’Anneau prendrait un tout autre tournant…

Aller, je porte le sujet sur une note plus amusante pour quelques minutes…

ATTENTION SPOILERS

J’ai relevé quelques erreurs de traduction qui m’ont fait doucement sourire. La première parce que les propos ne voulaient plus rien dire, la seconde parce que... vous allez comprendre !
1) Au début du film, Bilbo annonce que quelque chose d’autres que les Orques les poursuivent. Gandalf va dire qu’il ne s’agit ni d’un ami, ni d’un ennemi et qu’il risque donc de les tuer. Thorin va alors répliquer « What choice do we have ? » et Gandalf de dire « None ». Merci les traducteurs qui ont traduit le « None » (soit « Aucun ») de Gandalf par un « Non » ce qui n’a plus de sens !
2) Lorsque l’Orque capturé par Tauriel et Legolas est interrogé par Thranduil, l’Orque va lui lancer sa dernière belle réplique qui se finit par « Elf King ! ». Logique puisque Thranduil est le roi de Mirkwood. Sauf que les traducteurs ont traduit cela pas la connerie du siècle : « Semi-elfe ! » Bien sur. Si Thranduil était un semi-elfe ça se saurait !! Il faut savoir que Thranduil est un elfe Sindar, soit un elfe d’une grande noblesse.


Et maintenant je vais vraiment me fâcher !
Le peu de critique que j’ai lu m’ont énervé donc j’ai vite arrêté avant de balancer mon ordinateur par la fenêtre. Oui parce que lire que Sauron n’a rien à faire là c’est un peu aberrant. Certes il n’y a rien dans le livre qui dise cela mais il suffit de lire les autres œuvres de Tolkien pour savoir qu’à cette même période les choses bouges du côté des ténèbres. Donc ça m’énerve quand on écrit des choses et qu’on ne s’est même pas donné la peine de vérifier. Pour informations donc, déjà en l’an 2060 du Troisième Age, Dol Guldur est redouté par le Conseil des Sages (composé d’Elrond, de Galadriel, de Gandalf et de Saroumane). Ce Conseil deviendra ensuite le Conseil Blanc. Ils se doutent que quelque chose de maléfique y est à l’œuvre et commence alors une méfiance et une vigilance accrue à l’égard de la forteresse. C’est en l’an 2850 du Troisième Age que Gandalf découvre qu’il s’agit effectivement de Sauron et qu’il est le maître de Dol Guldur. Cette même année, Thráin, le père de Thorin, lui remettra la clé d’Erebor. Et ce n’est qu’en 2941 que le voyage de la Compagnie des Nains pour reprendre Erebor commence. Donc qu’on ne vienne pas me dire que Sauron n’existait pas et que toute la partie avec Gandalf c’est des conneries. Sauron n’a pas débarqué du jour au lendemain. Il ne s’agit donc pas d’évènements que Peter Jackson et son équipe ont sortis de leurs chapeaux. Les livres de Tolkien ne sont pas des histoires isolées.

J'ajoute un mot sur les évènements qui se déroulent après "The Hobbit" car je viens d'entendre des choses dingues encore une fois. Donc ATTENTION SPOILERS !
Bilbo rentre dans sa chère Comté en l’an 2942 du Troisième Age. Au même moment, Sauron retourne en secret s’installer en Mordor. Ce n’est qu’en 2951 qu’il va se déclarer ouvertement mais il n’a pas encore toutes ses forces. Donc en soit ce n’est pas une réelle menace. Et c’est en l’an 3000 du Troisième Age que Saroumane commence à agir pour le compte de Sauron et donc en traitre. Et de là les choses s’enchainent jusqu’au « Seigneur des Anneaux ». Mais Sauron ne se manifeste pas comme une réelle menace. Son seul objectif est de trouver l’Anneau. On peut supposer qu’il espère le trouver et ensuite pouvoir monter lui-même à la guerre. Le ne trouvant pas, il mène la guerre sans avoir recouvert ses forces totales. Donc il faut arrêter de dire que c’est pas possible que Sauron soit dans « The Hobbit » parce qu’il s’écoule 60 ans blabla et que Sauron aurait agit. Non ! Sauron n’agit pas tant que ça en 60 ans !!


Oui c’est un 9. Parce que « The Desolation of Smaug » reste un excellent film ! Même si le premier volet demeure pour l’instant mon préféré.

Créée

le 11 déc. 2013

Critique lue 738 fois

6 j'aime

3 commentaires

Rivendell

Écrit par

Critique lue 738 fois

6
3

D'autres avis sur Le Hobbit : La Désolation de Smaug

Le Hobbit : La Désolation de Smaug
VGM
7

La désolation du fanboy

Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson est et restera une de mes plus grandes expériences ciné ever. C'est la trilogie que je revois minimum une fois par an depuis 2003, date de sortie du dernier...

Par

le 13 déc. 2013

115 j'aime

53

Le Hobbit : La Désolation de Smaug
Hypérion
5

Le Hobbit : Les deux désastres

En fait je le sentais venir. Ce moment où le charme allait être rompu. Inconsciemment, je repoussais le jour où j'allais me rendre dans une salle de cinéma pour voir cette suite dont les affiches de...

le 27 janv. 2014

97 j'aime

14

Du même critique

Supernatural
Rivendell
10

Hunting things, saving people... the family business !

Supernatural c’est bien plus qu’une simple histoire relatant les chasses monstrueuses de deux frères que tout oppose. Supernatural c’est avant tout une histoire de famille. Et comme un grand sage l’a...

le 10 mai 2013

25 j'aime

5

Le Hobbit - La Bataille des Cinq Armées
Rivendell
9

Will you follow me... One last time ?

“ How do you pick up the threads of an old life ? How do you go on... when in your heart you begin to understand... there is no going back ? ” “ Well, here at last, dear friends, on the shores of the...

le 12 déc. 2014

20 j'aime

9

Le Vent se lève
Rivendell
8

Le vent se lève, il faut tenter de vivre.

C’est l’histoire d’un homme qui veut vivre de ses rêves. Un homme qui par-dessus tout désire créer de beaux avions. C’est l’histoire de Jiro. Mais c’est aussi un peu l’histoire de tout le monde, ou...

le 27 janv. 2014

15 j'aime

3