Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Le point commun entre une cinématique de Blizzard et la Désolation de Smaug c'est qu'ils racontent la même chose alors que l'un dure, générique compris, globalement 2h35 de moins que l'autre.

Le film offre un casting honnête, une motion-capture plutôt impressionnante et un superbe caméo de Peter Jackson croquant une carotte, mais mis-à part ça le plateau-repas comprend des humains, des elfes, des nains, des orcs, des monstres pas beaux, le tout baignant dans une mare de CGI à s'en faire péter la panse. Encore une fois je retourne sur WoW, au moins on pouvait choisir nos quêtes.

C'est ça le problème du "Hobbit" à mon sens : ça pue le faux. Tout, tout, tout, tout est falsifié en images de synthèse et dès le premier plan cette ambiance nous saute à la gorge comme Gollum s'agrippant à un steak. Le scénario adapté a aussi sa part de responsabilité avec une fâcheuse tendance à frôler la mièvrerie. La romance entre l'elfe et le nain reste mi-prévisible mi-pathétique, et doit être destinée à rapatrier les jeunes femmes avides de bons sentiments, émotionnellement non conquises par un orc en pixels. Une potentielle aide au box-office qu'on trouve également dans la composition de la musique de génédique par Ed Sheeran, après trois bonnes heures de Howard Shore. Je ne juge pas l'artiste, par contre je me permet de faire remarquer qu'un changement de registre aussi brutal c'est comme une remontée trop rapide en plongée sans passer par les paliers, ça te bute les tympans.

Et c'est ce qu'on retrouve durant le film, une jongle entre de bonnes idées et des choix un peu à la ramasse comme les plans à la Go Pro alors que tout le reste est capturé en RED Epic. C'est sale, très sale, et c'est pas à moi que tu vas faire croire que t'avais pas les moyens de faire autrement ou que c'est le stagiaire qui te l'a proposé et que t'as pas osé dire non pour lui faire plaisir.

Par contre ce qui m'a étonné c'est le cliffhanger. On s'y attend, lui aussi est prévisible, mais j'avoue que ça m'a un peu retourné de prendre conscience que j'avais envie de connaitre la suite et que j'irai donc voir le 3ème film. J'ai regardé le premier en me disant que les autres passeraient à la trappe, j'ai finalement regardé celui là en ayant en tête tout du long que le troisième je n'en connaîtrais même pas le titre, et malgré ça tu m'as eu. Bravo Peter (mais fais gaffe, quand même).
Gyak
5
Écrit par

Créée

le 20 déc. 2014

Critique lue 347 fois

Gyak

Écrit par

Critique lue 347 fois

3

D'autres avis sur Le Hobbit - La Désolation de Smaug

Le Hobbit - La Désolation de Smaug

Le Hobbit - La Désolation de Smaug

le 16 déc. 2013

Jackson Five

Je ne peux pas. Je ne veux pas. Noter plus bas est trop difficile, je ne peux pas m'y résoudre. Oui, je suis un fanboy total de l'univers de la Terre du Milieu depuis que mes yeux se sont posés sur...

Le Hobbit - La Désolation de Smaug

Le Hobbit - La Désolation de Smaug

le 13 déc. 2013

La désolation du fanboy

Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson est et restera une de mes plus grandes expériences ciné ever. C'est la trilogie que je revois minimum une fois par an depuis 2003, date de sortie du dernier...

Le Hobbit - La Désolation de Smaug

Le Hobbit - La Désolation de Smaug

le 27 janv. 2014

Le Hobbit : Les deux désastres

En fait je le sentais venir. Ce moment où le charme allait être rompu. Inconsciemment, je repoussais le jour où j'allais me rendre dans une salle de cinéma pour voir cette suite dont les affiches de...

Du même critique

Le Hobbit - La Désolation de Smaug

Le Hobbit - La Désolation de Smaug

le 20 déc. 2014

Une grosse claque, mais dans ta gueule Peter.

Le point commun entre une cinématique de Blizzard et la Désolation de Smaug c'est qu'ils racontent la même chose alors que l'un dure, générique compris, globalement 2h35 de moins que l'autre. Le...

Fifo

Fifo

le 24 avr. 2020

Engagé et palpitant

FIFO aborde des thématiques d'actualité et non des moindres. Il traite des sujets qui font mal, qui nous rongent, nous empêchent de nous regarder dans la glace le soir après avoir bordé nos enfants...