I am a Baggins… of Bag-End !

Bien dit mon cher Bilbo ! Mais n’oublie pas non plus tes origines Touque !

Ha quel plaisir que de voir ce livre de Tolkien enfin porté à l’écran. Et heureusement que Peter Jackson et toute son équipe sont aux commandes. C’est d’autant plus plaisant que l’on retrouve les mêmes noms qu’au générique de la trilogie du « Seigneur des Anneaux ». La famille est à nouveau réunie pour une nouvelle aventure ! Et quelle aventure ! Celle-ci réunie 13 nains, un magicien et un hobbit. Une drôle de compagnie à laquelle on s’attache et avec qui nous allons débuter un voyage épique à travers la Terre du Milieu. Et quoi de mieux pour se replonger au cœur de ce monde que de retourner auprès de nos chers hobbits et de notre magnifique Comté ? On retrouve avec délice notre cher Bilbo Baggins qui se souvient de la grande aventure de sa vie. Une aventure qui le va le changer a tout jamais…

Mais au lieu de nous conter ce récit de manière simple, comme Tolkien le fait dans son livre pour enfants, Peter Jackson choisit de lier ce voyage à des évènements parallèles que l’on retrouve notamment dans les appendices du « Seigneur des Anneaux » mais aussi dans d’autres œuvres de l’écrivain. Pour comprendre les enjeux derrière cette quête mais aussi les différents personnages, le réalisateur nous plonge dans divers flash back et autres digressions. Comment alors détester Thorin Oakenshield, personnage pourtant assez antipathiques et sec (attention, Thorin est un de mes personnages préférés chez Tolkien). Lorsque les scènes du passé du nain nous sont dévoilées et que l’on comprend son malheur, il est impossible de le voir comme une personne dénué de sentiments et prêt à sacrifier le pauvre Bilbo. Thorin n’est pas mauvais. Il a un profond respect pour le hobbit et une certaine admiration. Mais il est tellement plus simple de ne pas l’avouer. Et c’est sans doute pour ça que j’aime autant Thorin. Parce qu’au fond, une part de moi est comme lui. Il est tellement plus simple de mentir et de se mentir à soi-même…

Mais allons, ne déprimons pas tout de suite ! « An Unexpected Journey » est placé sous le signe de la bonne humeur et du rire. Le film est léger, tout comme la première partie du livre. On prend plaisir à voir Bilbo se dépatouiller tant bien que mal avec tous ces nains dans son trou, on s’amuse des comportements de chacun et on mange bien ! Oui parce que la nourriture tient une place (très) importante dans ce film, si bien qu’elle en devient presque un personnage principal ! Normal. Les nains ça a besoin de manger et de boire. Vive les nains ! Bref. Tout ça pour dire, qu’on a très vite envie de poursuivre cette aventure avec eux et de parcourir la Terre du Milieu à leurs côtés. Malgré tout, on comprend assez vite que la quête ne sera pas de tout repos. Reprendre Erebor à un dragon n’est pas de tout repos et certainement pas sans risques. Surtout quand, en plus, on se retrouve pourchassé par une bande d’Orques féroce avec à leur tête la plus immonde des créatures : Azog. Et pourtant, le film conserve sa joie de vivre et sa bonne humeur tout au long, avec quelques piques de rappels quant aux évènements douloureux passé et aux épreuves qui attendent nos compagnons…

« The Hobbit : An Unexpected Journey » est une excellente mise en bouche. L’aventure ne fait que commencer, aussi bien pour la Compagnie que pour nous…