L’appel du tigre évadé
Ahmed, 13 ans, croit être un musulman radicalisé et donc, toute contrainte reçue pourrait être préjudiciable. Sa professeur Ines en fait les frais et le jeune homme est placé en foyer d’accueil avec travaux de jour dans une ferme, dont la fille Louise n’est pas insensible. Mais comment contourner le principe religieux?
En attente du film, résonne le eye of the tiger. Si habituellement cette coïncidence s’avérait ordinaire, elle est ici davantage troublante que le film.
Dès l’entame, l’envie de détester Ahmed est marquante ce qui provoque la meilleure option du film: une réflexion sur la différence religieuse et son interprétation. Remarquablement interprété par Idir Ben Addi, l’absence d’empathie envers Ahmed durant une bonne moitié du film se voit être une confrontation entre croisés et soldat religieux. Je ne suis pas connaisseur des pratiques musulmanes, mais le temps de prière et les rites sont remarquablement retranscrits.
Et c’est alors que survient l’ultime rebondissement après une tentative d’amourette périlleuse et cette ultime séquence laisse sans voix, tant elle semble manquer de sincérité (je ne peux spolier mais l’ultime parole de Ahmed me semble complètement invraisemblable et si tel n’était pas le cas, j’en serai le premier impur désolé).
Frustration finale donc mais se laisse néanmoins voir pour sa proposition initiale...