Moi qui avais tellement envie de rire et de me détendre sur mon fauteuil: j’attendais probablement trop de ce film « Le Jour J ».
Ici pas grand chose ne m’a séduit, pas un moment du film ne m’a fait rire, ni même sourire. C’est très bête, ça tombe à plat et lourdement. Le premier quart d’heure est particulièrement malaisant et on se demande franchement ce que Cristiana Reali et Kev Adams veulent signifier dans ces séquences du début du film carrément lourdingues et bien longues : c’est raté.
Après ça s’améliore un peu, mais à peine fait.
On mélange tout: pourquoi pas ?
Mais la guerre de 1939-1945 était une gigantesque guerre mondiale et oser la mixer avec les problèmes de l’Algérie française est très audacieux mais surtout pas vraiment drôle. Pourtant le jeune réalisateur insiste et à plusieurs reprises mais sans aucun effet comique, alors pourquoi le faire ?
C’est balourd, hors sujet et…pas drôle, sauf peut-être pour des pré-ados sous hypnose n’ayant aucune connaissance de l’histoire… Il faut faire attention quand les plaies de l'histoire ne sont pas toujours cicatrisées : vouloir faire du comique sur ce qui a tant blessé est très risqué.
C’est donc bien décevant, même Didier Bourdon est très moyen dans un rôle où je l’attendais carrément brillant; j’ai beau chercher, je ne vois pas grand chose de bien réjouissant dans ce film.
Le casting était pourtant prometteur mais de fait les acteurs plafonnent sans convaincre (sauf peut-être Marie Parisot alias Margot qui elle en effet se révèle remarquable et fine) mais les autres acteurs restent dans leurs registres plan-plans bien habituels, connus, faciles et donc aucune vraie surprise, aucun étonnement, pas de rebondissement inattendu: on s’ennuie au final ! On a l’impression que tous ces acteurs qui sont pour la plupart d’ailleurs, des vedettes de spectacles de music-hall, sont davantage là pour toucher leurs cachets que pour participer à une vraie réalisation comique, brillante et originale.
C’est donc LA déception du mois, dommage...car dans un registre de scénario assez proche, le film le plus mémorable devenu LA référence du comique demeure sans conteste celui produit en 1983 par Christian Fechner et réalisé par Jean-Marie Poiré : « Papy fait de la résistance ».
Ici on est très, mais vraiment très loin, de ce niveau d’humour et de talent.