Le lac aux oies sauvages m'a impressionné par ces prouesses. La réalisation est magistral avec un montage intelligent, un cadrage rafraîchissant, une belle photo aussi bien bien sur les scènes d'actions que sur les dialogues. Black Coal avait déjà été la démonstration de son talent, Diao Yi'nan tient là les ingrédients d’un bon néo noir.
L’histoire celle des petites frappes qui ne se tiennent pas, dans un règlement de compte un meurtre de policier qui embraye sur une chasse à l’homme. Zhou Zenong n'a pas d'autres choix que de se réfugier au lac dit des oies sauvages, véritable zone hors de contrôle ou la police a du mal à s’infiltrer. Une petite société ou se mêle prostitution, logement insalubre et autres trafic. Dans son fort intérieur il sait que c’est la fin, mais il y a quelque chose qui le retient, un désir de vivre et surtout son ex épouse. Pourtant la mort est présente partout, le récit nous perd et l’on a plus la notion du temps. J'ai du mal à entendre que le film est ennuyeux alors qu’il se passe toujours une action dans le fond.
Avec son esthétique brutal, Diao Yi'nan arrive à lier la sociologie de ces petits gangs, les habitants du lac, tout en proposant une rédemption pour le personnage. Zhou Zenong arrivera à faire parvenir la récompense à Yang Shujun par le biais de Liu Aiai. Les trois personnages fidèles à leur loyauté ne vont pas évoluer devant les événements. C’est peut être la différence avec les films noirs qui aborde un conflit avec le mal. La fin bien que hors film on ne sait si elles vivront tranquille les montre se tenir la main.
Enfin pour son style magnifique et captivant Le Lac des oies sauvages est une véritable perle.