Que les couleurs de Scorsese nous éclatent à la gueule.
Comment ne pas en attendre des cents et des milles? Aller voir un Scorsese avec DiCaprio qui tient le rôle principal de ce bijou, lequel prévoit en plus de cela de nous tenir cloué à nos sièges pendant trois heures? Impossible.
On se retrouve donc devant ce film qui nous pose devant les yeux l'histoire de ce petit courtier, avec sa petite femme et ses grands rêves de richesse. Il se fait traiter comme une merde par ses supérieurs, avec le sourire de ce DiCaprio qui nous fait comprendre qu'il a quelque chose derrière la tête et qu'un jour, c'est lui qui traitera les autres comme de la merde. Le génie commence ici, avec cet acteur qui n'a plus rien a prouver. Il nous montre à quel point il a fusionné avec son personnage, et combien il est capable de retranscrire ses pensées. Alors on sourit avec lui, et on le regarde prendre ses fonctions, au plus bas de l'échelle de Wall Street, grimper un peu, commencer à bien s'installer dans on costume payé une misère, et on assiste au licenciement.
La galère ne dure pas bien longtemps, juste le temps que lui, avec son beau costume, au milieu de pouilleux, mette en pratique ce qu'il a apprit chez les plus gros requins. Le temps de mettre un peu de pognon de coté, et le tour est joué : une entreprise de créé à partir de rien, et la montée vers les enfers débute.
Belfort, qui avait la bouille d'ange de Jack Dawson, à force de coc' et autre drogue snifée sur des femmes et avec des billets qu'il n'avait auparavant jamais touché, se retrouve avec une gueule de requin. De loup. La claque à laquelle on s'attend intervient, à mesure qu'il trompe sa femme, il fini par la perdre, mais se marie avec une duchesse qu'il sur qui il avait flashé en présence même de son ex-épouse, la transformation n'aura pas mit longtemps à s'installer définitivement, mais le loup perdure. Sa femme a beau être bien plus belle, présentable, connaisseuse de l'argent que la précédente, il a beau lui avoir fait un, deux enfants, il a touché à la plus grosse drogue de sa vie : l'argent. Argent qui n'a cessé de pleuvoir à partir du moment où il introduit en bourse la firme d'un créateur de chaussure. Alors l'argent appelant les emmerdes, il va de soit que les autorités, les concurrents, et autres se battront pour le mettre à plat ventre. Le scenario est presque parfait à mon sens, et il faut me croire que ça me fait vraiment étrange et me met limite mal de dire ça d'un grand du cinema de cette envergure, mais j'y reviendrais plus tard.
Au niveau de l’esthétisme, il n'y a rien a redire, le bling des montres, des voitures, maisons costards donne une couleur presque surréaliste à l'image, ce Scorsese nous aurait presque créé de nouvelles couleurs à la hauteur de son cinéma. Les plans s'enchainent comme j'ai rarement vu des plans s'enchainer, rythmé par les les répliques politiquement incorrectes, l'alcool qui se mélange aux cachets, le montage s'accélère à mesure qu'on repousse la limite qu'on croyait déjà à son sommet. On nous montre des gens qui ne vivent même pas seulement au dessus de nous, mais qui ne vivent juste pas dans le même monde. Ils ne connaissent pas les problèmes, ces gens qui baisent littéralement sur un matelas de billet.
Après, une chose qui m'a choqué, mais c'est purement personnel, j'ai lu que Scorsese avait coupé des scènes choquantes pour que les 17 ans puissent visionner le film en salles aux Etats Unis, ce qui, je pense, a descendu aussi la limite d'age chez nous. DOUZE ANS ? Mon petit frère (un blondinet, avec un sseuveu sur la langue) est allé voir ce film, j'ai été extrêmement choqué que la censure ne soit pas plus haute. Parce que oui, la chose qui m'a dérangé, c'est la répétition des scènes de cul. J'ai limite trouvé ça simple et facile, ça traine trop en longueur. Du coup je me suis vraiment ennuyée par moment, oui ils sont tous bien foutus, autant les hommes que les femmes, mais ça va un moment. Et c'est vraiment dommage parce que certaines scènes sont vraiment drôles, voire même hilarantes pour certaines. Je parle par exemple du moment ou le Lemon je ne sais plus combien fini par faire effet pour DiCaprio, et on le voit faire des têtes monstrueuses, parler comme un handicapé mental etc. Là j'ai vraiment ris aux éclats. C'est donc dommage que les longueurs gâchent un peu ça.
Mais le pire n'est pas là , le pire est dans la fin à mon sens. Ce mec a tout perdu, mais il est toujours dogué à l'argent, la pire pour cet homme. La morale, s'il y en a une, est qu'il ne s'arrêtera jamais. J'ai même cru comprendre, et je suis pas sure de mon coup du tout, qu'il avait racheté la prison dans laquelle il s'était trouvé ? J’espère simplement avoir mal compris tellement c'était... je ne sais pas, j'allais dire « trop gros » mais ça va avec le film, en tout cas ça m'a fait dire « What the fuck ? » je n'ai pas de mot à poser dessus, je n'y arrive pas. Impossible, cinématographiquement trop gros, je ne sais pas. Mais ce qui ne va pas avec le reste, c'est le choix de Belfort, sa remontée. On comprend qu'il ne va pas s'arrêter, alors qu'on nous pose devant les yeux durant tout le film a quel point ce monde détruit les hommes, détruit ce qui les entoure, non. Non le voir entrain de penser à recommencer n'est pas logique, ça casse tout ce qu'on a construit durant les heures précédentes. Soit on en montre un autre, aussi ambitieux qui s'apprête a emprunter le même chemin que Belfort, soit on voit à quel point il est détruit aux yeux du monde... Ou que sais-je.
En bref, un monstre du cinema, un film extraordinaire, mais on est passé à coté du culte, du chef d'oeuvre à cause de l'ennui des longueur, et de l'histoire brisée par la fin, d'où le point manquant.
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