Plus q'un tour de passe-passe

Quand j'étais petit et que mon père enfournait la vhs dans le magnétoscope (çà paraît si loin), je restais à chaque scotché devant la télé, hypnotisé par les couleurs flashies,ses décors édulcorés et les personnages haut en couleur (^^) dont la terrifiante sorcière de l'ouest, sans doute parente éloignée de Géant Vert et Hulk.
Au bord donc de la crise d’épilepsie, j'étais fasciné par les Munchkins et leur cheval qui change de couleur. Je riais à chaque acrobatie de l'épouvantail ou la maladresse de l'homme de fer blanc. Mais mon affection revenait en particulier au Lion peureux pour qui j'avais une profonde empathie.
Bon je décrochais un peu dès qu'ils poussaient la chansonnette, parce qu'à l'époque l'anglais et moi, c'était pas l'amour fou, et surtout les sous-titres n'étaient pas une option obligatoire comme sur les dvd.
En revisionnant le film 20 ans plus tard, forcément l’œil critique n'est plus le même. On se rend compte tout de suite qu'il s'agit d'un film de studio et que tout paraît en carton peinturluré. Les personnages frisent parfois le ridicule et on sent que la plupart des acteurs n'ont jamais du être nommé aux oscars.
Et pourtant, la magie opère toujours et on se laisse charmer encore et toujours par ce conte intemporel. On est même surpris de prendre plaisir à regarder les passages chantés (avec les sous titres :) ).
Du coup, il ne me reste qu'une seule hâte, que ma fille arrive et grandisse pour partager avec elle cette incartade mielleux mais fort réjouissant (je n'oublierais pas de lui acheter quelques paquets d'haribo).