« Les applaudissements seront ton salaire »

Oz est un magicien de pacotille qui est amené dans un monde merveilleux par une tornade. Ses habitants estiment qu’il est un mage d’envergure, relatif à une certaine prophétie.

Le métrage rend régulièrement hommage au célèbre classique de 1939 à travers par exemple, les décors pimpants et ses arcs-en-ciel numériques qui sont dans la droite continuité du Technicolor désormais désuet et le procédé qui consiste à donner deux rôles à un même acteur : l’un dans le monde réel et l’autre dans l’imaginaire. Le scénario offre des origines formidables aux protagonistes et aux antagonistes. Les personnages sont des paradigmes : la gentille sorcière est accorte, blonde et possède une baguette tandis que la méchante est hideuse, son nez est crochu et elle vole sur un balai en ricanant. Les dialogues sont fort cocasses, notamment cette réplique « Des bananes ? Je suis un singe alors je dois aimer les bananes. Un vieux stéréotype ». Après un Tim Burton peu inspiré, c’est au tour d’un autre cinéaste réputé de vendre son âme à Disney avec un résultat moins piteux, la preuve qu’un auteur peut exister au sein du studio et c’est une transition plutôt impromptue du cinéma d’horreur au film pour enfants pour Sam Raimi. Bref, difficile de ne pas trouver le voyage agréable, féerique et captivant.